Palplanches

Battage

Il consiste à taper sur la tête de la palplanche pour l'enfoncer. On a alors le choix entre différents types de marteaux :

  • le marteau « Pajot » (monté sur pelle ou sur grue. Il agit comme un mouton qui « sautille » légèrement, mais violemment sur la tête de la palplanche grâce à une arrivée d'air comprimé. Une vanne à la sortie du compresseur permet de réguler le nombre de coups par minute appliqués en tête de la palplanche. On peut atteindre 150 coups par minute. Il a un encombrement réduit et permet ainsi l'enfoncement de palplanches sous un gabarit réduit) ;

  • un mouton diesel (la masse, appelée mouton, coulisse dans un cylindre attaché sur un mât. La masse monte grâce à l'explosion dans la chambre située juste dessous, et retombe grâce à son poids propre. Le mât permet aussi de guider la palplanche. Cet outil est principalement utilisé sur terre. Il est peu coûteux, mais de rendement assez faible. Le nombre de coups par minute peut aller jusqu'à 35 voire 55 coups) ;

  • un mouton bloc (ou mouton soulevé à l'aide d'une grue ou d'un treuil, et tombant en chute libre) ;

  • un mouton hydraulique (mouton, d'au plus 6 tonnes, mis en mouvement sur un mât grâce à un vérin double effet qui monte la masse et l'accélère jusqu'à 2 g lors de la descente. Ce type de marteau est principalement utilisé pour les battages sous-marins, et de plus en plus pour les battages terrestres. Le nombre de coups peut atteindre 60 par minute. L'énergie de battage peut être régulée en fonction des couches de sol à traverser) ;

les différents moutons pèsent de 1 à 11 tonnes (valeur extrême de plus de 600 tonnes). Lorsqu'ils sont diesels ou hydrauliques, ils tombent d'une hauteur de 0,5 à 3 m ;

le marteau « Pajot » est utilisé lorsque la place au dessus de la tête de la palplanche est faible, et ne permet donc pas le positionnement du mât.

La technique du battage est assez rarement employée car elle est longue et fait beaucoup de bruit. De plus, elle abîme fortement la palplanche (attention d'étudier correctement l'énergie de battage en fonction des caractéristiques du profilé à enfoncer). Cependant, lors de la présence d'ouvrages à proximité, elle peut s'avérer moins fragilisante que les autres techniques (fonction de la fréquence de résonance des ouvrages proches du chantier). C'est la technique (hormis lorsqu'une autre technique est associée au lançage) qui permet de traverser les sols les plus résistants (type marnes compactes). Le refus est atteint lorsque, pour environ 250 coups, la palplanche ne s'enfonce plus que de 50 cm au maximum.

Mise en œuvre de la paire de palplanches par battage

Le casque de battage, monté sur la sonnette, est un élément important (surtout pour les battages au mouton chute libre et mouton diesel. Il sera remplacé par une plaque de répartition pour le marteau « Pajot » et le mouton hydraulique). Il permet de transmettre l'énergie de frappe provenant du mouton à la palplanche sur une surface plus importante, tout en limitant les détériorations engendrées en tête et en évitant au mouton de rebondir. Il est souvent composé d'une partie en acier portant l'emprunte du type de palplanche à battre (voire de plusieurs types de palplanches afin d'être standard). Un martyr en bois ou résine synthétique complète le dispositif.

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