Palplanches

Problèmes possibles

  • Refus d'une paire de palplanches

Si le refus de la palplanche se produit à une profondeur trop faible, il faut changer l'outil servant à l'enfoncement de la palplanche et utiliser un mouton correctement choisi (pas trop lourd pour ne pas casser la palplanche, mais suffisamment pour l'enfoncer). Cette solution a naturellement des limites d'utilisation. C'est pourquoi il est important de recourir, préalablement à la réalisation de l'écran, à :

- des essais de sols suffisamment précis et en nombre assez conséquent afin de confirmer la faisabilité (1 pénétromètre, ou éventuellement un pressiomètre pour 100 m linéaires de parois) ;

- des essais de battage (où l'on vérifie la performance de l'outil utilisé pour l'enfoncement des palplanches et le choix du module).

Dans le cas où le sol rencontré est beaucoup plus résistant que prévu, on peut faciliter le fonçage par :

- le lançage basse ou haute pression (technique efficace dans les sols pulvérulents ou légèrement cohérents. Elle consiste à injecter de l'eau sous pression en pied de palplanche) ;

- l'augmentation de l'énergie de battage (avec éventuellement, pour les sols cohérents, augmentation de la section de palplanche en pied afin de diminuer le frottement latéral - ce qui augmente cependant l'effort de pointe) ;

- le recours à la dynamite ;

- la réalisation de forages avec remplacement du sol en place ;

- la décompression du sol (ameublissement) à l'aide d'une tarière.

  • Dégrafage d'un écran devant être étanche :

Les dégrafages surviennent généralement lorsque l'on insiste de façon brutale pendant le fonçage. Il existe des boîtiers de contrôle permettant de s'assurer que les serrures glissent bien les unes dans les autres. Il est alors nécessaire d'équiper les palplanches de goupilles de cisaillement (au niveau des serrures) qui seront cisaillées lors du passage de la palplanche suivante. Dans ce cas, on met en place une goupille à moins de 1 m du pied de l'élément.

Si le dégrafage se produit, on arrache la palplanche pour la foncer de nouveau. Si on se rend compte que la serrure de la palplanche retirée est abîmée, on arrachera les deux palplanches pour les changer.

Désagrafage d'une goupille
  • Défaut de verticalité :

Il est possible de se rendre compte d'un défaut de verticalité en lançant, le long de la palplanche, dans la serrure, un tube équipé d'une griffe. Un inclinomètre de diamètre égal au diamètre intérieur du tube y coulisse ensuite. Si l'on constate ce défaut d'alignement :

- on arrache la palplanche à l'aide d'un vibrofonçeur, puis on la fonce à nouveau en s'assurant du bon réglage du guide de battage ou du mât ;

- ou on fonce une palplanche triangulaire afin de rectifier la verticalité des palplanches suivantes.

La tolérance sur la verticalité est de l'ordre de 1% (fonction de l'utilité de l'ouvrage).

  • Entraînement de la palplanche précédente :

L'enfoncement d'une palplanche peut entraîner, par frottement dans la serrure, la palplanche précédemment mise en place (phénomène observé surtout dans les sols très tendres). Dans ce cas, on attache les palplanches précédentes par lierne boulonnée.

  • Battage sous gabarit faible :

Dans le cas où l'on met en place un rideau de palplanches sous un pont par exemple, il est nécessaire d'avoir recours au raboutage de palplanches. La hauteur libre sous l'ouvrage doit être supérieure à la palplanche la plus haute utilisée additionnée de l'encombrement de l'outil de fonçage, mais en soustrayant la profondeur de terrassement.

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