Le Monde, Dossiers et documents. Juillet-Août 2011

La « crise du concombre » débute en Allemagne. Au 31 mai, 15 personnes sont décédées, infectées par la bactérie E.coli entéro hémorragique. Accusés, les concombres en provenance d’Espagne sont interdits d’importation par la Russie. Leur consommation chute. Avant qu’ils ne soient disculpés le 6 juin. La cause réelle est finalement identifiée ; des graines germées produites à la ferme biologique Gartnerhof, à Bienenbuttel (Basse-Saxe). Mercredi 8, 24 morts sont dénombrés en Europe. L’Union relève à 210 millions d’euros les compensations financières en faveur des producteurs européens, confrontés à un effondrement de leurs ventes. Mardi 14, un premier enfant âgé de 2 ans succombe à l’épidémie, ce qui porte à 37 le nombre des morts.

Le lendemain, 7 enfants du Nord Pas-de-Calais sont hospitalisés dans un état sérieux après avoir mangé des steaks hachés achetés chez Lidel, touchés par une infection alimentaire liée à un type rare de bactérie E.coli ; Il ne s’agirait point de la même bactérie que celle détectée en Allemagne, disent alors les scientifiques.

Vendredi 17 juin, c’est d’un lot de thé vert en provenance du Japon qu’il s’agit. Il contient deux fois plus de césium radioactif que le niveau maximal admissible (500bq/kg). Intercepté à Roissy, le lot devait être détruit.

Mercredi 22 Juin, la société Spanghero annonçait le retrait de vente de tonnes de steaks hachés soupçonnés d’être contaminés par la bactérie E.coli, soupçon finalement infondé.

Lundi 27, on apprenait que sur les 10 personnes infectées par une bactérie E.coli à Bordeaux, 6 auraient consommé des graines germées (Thompson & Morgan achetées chez Jardiland) lors d’une kermesse à Bègles, le 8 juin.