Pierre Bayard, Comment parler des livres que l'on n'a pas lus, Editions de Minuit, 2007, p. 16-17.
Ces quelques remarques conduisent logiquement au plan de cet essai. Je commencerai dans une première partie par détailler les grands types de non-lecture, qui ne se réduisent donc pas au fait de garder la livre fermé. Les livres que l'on a parcourus, ceux dont on a entendu parler, ceux que l'on a oubliés, relèvent eux aussi, à des degrés divers, de cette catégorie très riche de la non-lecture.
Une seconde partie sera consacrée à l'analyse de situations concrètes dans lesquelles nous pouvons être conduits à parler de livres que nous n'avons pas lus. S'il n'est pas question de faire un tour exhaustif de la multitude des cas de figure auxquels la vie nous confronte dans sa cruauté, quelques exemples significatifs- parfois empruntés de manière déguisée à mon expérience personnelle peuvent permettre de relever des similitudes sur lesquelles je m'appuierai ensuite pour avancer mes propositions.
La troisième partie la plus importante, est celle qui a motivé l'écriture de cet essai. Elle consiste en une série de conseils simples, rassemblés tout au long d'une vie de non-lecteur. Ces conseils visent à aider celui qui rencontre ce problème de communication à le résoudre le mieux possible-et même à tirer profit de cette situation-, tout en lui permettant de réfléchir en profondeur sur l'activité de lecture.
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Questions :
Une précision : ce texte se situe dans le prologue de l'ouvrage.
- Quel est le thème ?
- Sur quels indices s'appuyer pour mener une analyse rapide du texte ?
- Quelles idées souhaitez-vous sélectionner dans l'analyse ? Pourquoi ? Présentez un résumé très succinct de cet extrait.
Corrigé :
Prenez l'habitude de pratiquer la lecture active. La partie méthode (chapitre 3) a recensé des signaux essentiels pour tout énoncé .
Repérez ! Surlignez ! Visualisez !
Ces quelques remarques conduisent logiquement au plan de cet essai. Je commencerai dans une première partie par détailler les grands types de non-lecture, qui ne se réduisent donc pas au fait de garder la livre fermé. Les livres que l'on a parcourus, ceux dont on a entendu parler, ceux que l'on a oubliés, relèvent eux aussi, à des degrés divers, de cette catégorie très riche de la non-lecture.
Une seconde partie sera consacrée à l'analyse de situations concrètes dans lesquelles nous pouvons être conduits à parler de livres que nous n'avons pas lus. S'il n'est pas question de faire un tour exhaustif de la multitude des cas de figure auxquels la vie nous confronte dans sa cruauté, quelques exemples significatifs- parfois empruntés de manière déguisée à mon expérience personnelle peuvent permettre de relever des similitudes sur lesquelles je m'appuierai ensuite pour avancer mes propositions.
La troisième partie la plus importante, est celle qui a motivé l'écriture de cet essai. Elle consiste en une série de conseils simples, rassemblés tout au long d'une vie de non-lecteur. Ces conseils visent à aider celui qui rencontre ce problème de communication à le résoudre le mieux possible et même à tirer profit de cette situation, tout en lui permettant de réfléchir en profondeur sur l'activité de lecture.
Pierre Bayard, Comment parler des livres que l'on n'a pas lus, Editions de Minuit, 2007, p. 16-17.
Le thème abordé
Le thème abordé est la non-lecture. Ce thème est évoqué par la répétition de cette expression et par des expressions synonymes (couleur bleue).
Les indices d'organisation :
Les indices d’organisation sont particulièrement représentés (couleur verte) : « première partie » ; « seconde partie » troisième partie ». Pensez aussi à la structure suggérée par la présence de paragraphes.
Ce sont des connecteurs énumératifs, ici des expressions, qui assignent à chaque étape une place précise.
Les indices d'énonciation
Les indices d'énonciation, en tant que marques personnelles sont nombreux (couleur Orange) :
Pierre Bayard est présent dans le texte par les pronoms personnels (Je), les adjectifs possessifs (mon ; mes).
« nous » et « on » désignent à la fois Pierre Bayard et les lecteurs en général : ce « nous » est un « nous » inclusif (je + vous) : l’expérience de la non-lecture est une expérience partagée par les lecteurs .
Pour l’analyse du texte, retenir
La non-lecture - texte structuré - Implication de l’auteur et des lecteurs.
Comment sélectionner l'essentiel dans chacune des étapes ? (couleur grise)
Paragraphe 1 - Des expressions génériques «grands types de non-lecteurs » (l'énumération qui suit illustre le propos).
Paragraphe 2 - Une expression relevant de la méthodologie : « analyse de situations concrètes significatives » de non–lecture (la suite de l’énoncé détaille la méthode).
Paragraphe 3 - Des mises en relief de l'auteur ; elles attirent l'attention sur ce qui va être dit ! «la troisième partie, celle qui a motivé l'écriture de cet essai ».
L'emploi de termes à charge sémantique forte justifiant la « série de conseils » que Pierre Bayard veut donner au non-lecteur :« aider » résoudre » « réfléchir en profondeur ».
Résumons les propos de Pierre Bayard
On s'intéressera tout d’abord à une typologie de la non-lecture pour ensuite présenter concrètement des expériences délicates de non-lecture et enfin privilégier les conseils aptes à surmonter de telles situations et à repenser notre rapport à la lecture.
Signalons le lien étroit entre les ressources analyser et synthétiser. Le résumé utilise la synthèse linguistique.
Ex : pour l'expression « situations délicates » (= « Cas de figure auxquels la vie nous confronte dans sa cruauté »).
Le risque encouru
Le risque encouru dans l'analyse de ce texte, c'est son type explicatif qui ne permet pas de repérer aussi nettement que dans le type dialogique (confrontation de thèses) la dynamique du contenu. Les idées risquent de se distinguer moins nettement les unes des autres faute d'indices énonciatifs du jugement, ou des modalisateurs.