Pour fonctionner correctement, un radar doit envoyer
une très grande quantité d’énergie concentrée dans une direction pendant un temps
très court ( 1 ms ), et être assez sensible pour détecter ne serait-ce
qu’une infime partie renvoyée sous
forme d’écho.
Pour
calculer les performances d’un radar, on remplace les cibles réelles par des
sphères métalliques de rayon R qui génèrent le même écho radar.


On définit dès lors une
surface équivalente radar SER égale à l’aire de la section droite de
cette sphère.

Fig. II.5 Surface équivalente radar SER
SER = p.R2
Si dans le cas de l'aéronautique civile la priorité est
d'apparaître le mieux possible sur les écrans radars afin d'éviter tous risques
d'abordage, il en est tout autrement en aéronautique militaire.
Dans le contexte d'un conflit militaire, les radars au sol
s'avèrent être des cibles privilégiées pour les belligérants. Privé de radars,
l'adversaire est aveugle. Les derniers événements de la guerre en Irak ont démontré la
véracité de cette affirmation.
Les meilleurs radars
détectent une SER de 1m2 à 50NM (90km) et ne peuvent repérer une SER
de 0,001m2 qu’à seulement 15NM. Soit 1mn15 avant
l’arrivée de l’avion sur le radar, dans l’hypothèse d’un vol à
Mach1.
Toute recherche sur la furtivité
a donc pour objectif de réduire cette SER.
L'objectif de la furtivité n'est pas de disparaître des écrans
radars mais d'y apparaître suffisamment tard pour éviter toute riposte.
"Ce
ne sont pas les menaces que vous avez détectées qui sont dangereuses mais les autres
!"