Chapitre 2. Du bon usage du DECIBEL en électronique
Les fonctions électroniques, en grande
majorité, affectent le signal d'entrée d'un coefficient soit supérieur à
l'unité, comme les amplificateurs, soit inférieur à l'unité, comme les
atténuateurs et les diviseurs de puissances, les mélangeurs (caractérisés par
leurs pertes de conversion), les filtres (caractérisés par leurs pertes
d'insertion) et les transmissions (caractérisées par l’atténuation linéique des
câbles ou l’atténuation en espace libre).
A partir de cette énumération non exhaustive
on se rend compte que la relation entre la sortie et l'entrée d'un enchaînement
de fonctions comporte des suites de multiplications et de divisions et qu'il est
pratique de transformer ces opérations en suites d'additions et de soustractions
autrement dit de passer par le concept logarithmique.
On remplace alors
le coefficient caractérisant la fonction considérée par son logarithme à base 10
: la valeur obtenue est évidemment un nombre sans dimension. Ce nombre est
exprimé en Bel du nom de l'inventeur du téléphone, A.G.
Bell (notons que le nom normalisé
de l'unité ne porte qu'un seul "l").
Cette opération présente
l'inconvénient de comprimer de façon importante la représentation du coefficient
puisqu'une variation de un Bel représente une variation du coefficient d'un
rapport 10. Aussi lui a-t’on affecté un facteur d’« agrandissement ». Ce facteur
prend deux valeurs : une selon que le coefficient concerne un rapport de
puissance et une autre selon que le coefficient concerne un rapport de niveau
(tension ou courant).
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