Une entreprise est en position de monopole quand elle est le seul vendeur sur le marché de son produit.
Toute la demande de marché lui est forcément adressée puisqu'il n'y a
pas de concurrent. Ainsi, cette entreprise est en mesure de décider
quelle quantité elle est prête à vendre et à quel prix. Les économistes
disent qu'elle est "price-maker" par opposition à la situation de concurrence pure et parfaite dans laquelle tous les offreurs et tous les demandeurs sont "price-taker".
La position de monopole peut avoir des causes différentes : légales, naturelles, technologiques.
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Le monopole doit évaluer la demande, il peut le faire par :
- l’approche objective
consiste à supposer que le monopole connaît la demande qui s’adresse à
lui, pour tous les prix possibles, ce qui implique une importante
collecte d’informations ;
- dans l’approche subjective,
le monopole se contente d’estimer sa fonction de demande en se servant
d’informations limitées, quitte à réviser son estimation pour tenir
compte de ses expériences.
Une fois résolu ce problème, le monopole peut faire son choix et le résultat est résumé par cette formule : le monopole vend peu et cher |
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Il
faut comprendre que ce jugement porte sur la comparaison avec la
situation de la concurrence pure et parfaite. Ainsi, le monopole est
source d’inéfficience (il y a gaspillage de ressources, la production
n’est pas aussi élevée qu’elle pourrait l’être) car, la production
choisie par le monopole est inférieure (et le prix supérieur) à ce
qu’elle serait s’il avait un comportement de concurrence parfaite. Là
encore un graphique permet de voir comment cette inéfficience se
manifeste.
C'est
pour cette raison que les monopoles publics font l'objet d'une
tarification spécifique destinée à rapprocher la production du niveau
correspondant à un meilleur bien-être collectif : la tarification au
coût marginal. |
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