Les
économistes savent parfaitement que les "préférences" du
consommateur ne tombent pas du ciel, et que les "goûts" individuels
sont socialement construits donc susceptibles d’être influencés.
Pour essayer de construire une représentation du comportement du
consommateur face aux décisions qu’il doit prendre il faut cependant
raisonner "toutes choses égales par ailleurs" ce qui revient à traiter
les préférences comme si elles étaient entièrement données (les
économistes disent qu’elles sont exogènes). C'est seulement dans les
développements plus avancés qui ne sont pas abordés dans ce cours que
l'interdépendance des préférences est introduite (il faut bien prendre
en compte, la mode, le mimétisme, la distinction...).
Un grand nombre de produits sont offerts aux choix du
consommateur. Ce dernier constitue un panier de consommation
en choisissant des quantités de certains produits. Le consommateur est
supposé être capable de classer ses préférences c'est-à-dire d’indiquer
s’il préfère consommer le panier A ou le panier B.
Pour indiquer la préférence du consommateur entre le panier A au panier
B on écrit
si le panier A
est
préféré ou équivalent au panier B
si A est
strictement préféré à B
si A est
équivalent
(indifférent) à B
Trois hypothèses particulières
sont imposées à cette relation :les axiomes des
préférences.
Si ces hypothèses sont
satisfaites, on peut déduire de la relation de préférence une fonction
d’utilité associant aux quantités consommées x et y des
marchandises (X et Y) des nombres U tels que si le panier constitué
d’une quantité x1 du bien X et y1 du bien Y est
préféré à celui constitué des quantité x2 du bien X et y2
du bien Y alors le nombre représentant l’utilité du premier panier est
supérieur à celui du second panier.
Les nombres associés aux
paniers de consommation sont des indices d’utilité, situant un panier
relativement aux autres.