Le comportement dépargne des ménages obéit à de nombreux déterminants :
- le revenu disponible puisque pour pouvoir épargner il faut disposer dun revenu qui nest pas entièrement absorbé par la consommation : les ménages ayant un revenu élevé ont une propension à épargner (rapport de l'épargne au revenu disponible) plus élevée que les ménages à revenus modestes
- le niveau des taux dintérêt et le rendement attendu des placements financiers : des taux dintérêt et des taux de rendement élevés pour les placements financiers stimulent ces derniers.
- les prix des biens immobiliers et des loyers : des loyers élevés stimulent lachat de logements.
- lévolution du niveau général des prix : en période dinflation forte lépargne est découragée parce que la monnaie placée perd de sa valeur
- les anticipations pessimistes ou optimistes des ménages : la peur de lavenir stimule lépargne...
Cette épargne excède globalement la formation de capital fixe des ménages ordinaires (essentiellement les achats de logements) et des entrepreneurs individuels (achats d'équipements productifs) mais bien entendu certains ménages sont des emprunteurs nets alors que d'autres sont préteurs (voir le taux d'épargne des ménages depuis 1978 - INSEE comptes nationaux).
Selon l'INSEE (Lendettement des ménages début 2004, INSEE Première n°1131 - avril 2007) près de 47 % des ménages étaient endettés à titre privé début 2004 c'est 4 points de plus qu'en 1992 principalement en raison de la diffusion du crédit à la consommation auprès des jeunes. Llachat dune résidence principale reste la principale source d'endettement (20 % des ménages et 70 % de la dette domestique des ménages en 2004). Le ration d'endettement des ménages (dette totale / revenu disponible brut)est passé de 50 % à 60 % entre le début des années 1990 et l'année 2005, ce qui place les ménages français dans une position de faible endettement relativement à ce qui peut être observé en Allemagne, aux Pays-bas, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis).