Le financement de l'économie
Chapitre 1. Modalités du financement
Chapitre 2. Le financement intermédié
2.1. Collecte de l'épargne
2.2. Financement des entreprises
2.3. Financement des ménages
Chapitre 3. Le financement de marché
Chapitre 4. Rôle des marchés financiers
Chapitre 5. Transformations des banques
Chapitre 6. Transformations des marchés
Chapitre 7. Financement de marché ou financement intermédié
Chapitre 8. Exercices
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2.2. Financement des entreprises

 Les entreprises financent en partie leurs investissements à partir de leurs ressources propres (leur épargne), il s’agit alors d’autofinancement. Le taux d'autofinancement des entreprises est calculé en rapportant l'épargne brute à la formation brute de capital fixe. L'autofinancement présente comme nous l'avons vu dans une autre section l'avantage d'être gratuit et de ne pas entraîner de risque d'éparpillement de la propriété.

Pourtant, il ne faut pas croire qu’un taux d’autofinancement proche de 100 % est le signe d’une bonne santé des entreprises. C’est le rapport de l’épargne à la FBCF et pour qu’il se rapproche de 100 % il suffit que le dénominateur augmente moins vite que le numérateur : un taux d’autofinancement élevé peut traduire une insuffisance de l’effort d’équipement des entreprises. Pour se faire une idée plus juste de la situation financière des entreprises, il faut suivre l’évolution du taux de marge, qui est l’indicateur des résultats économiques de l’entreprise (rapport de l’excédent brut d’exploitation à la valeur ajoutée) et du taux d’investissement (FBCF/VA) relativement à celle du taux d’épargne (Épargne/VA).
Voir pour la France les graphiques suivants pour les sociétés non financières (1978-2005), d'après les comptes de la nation.

En dehors de l'autofinancement (financement interne) il faut recourir au financement externe qui peut prendre deux formes

  • l’augmentation du capital
  • l’emprunt

Une augmentation du capital c’est un appel public au financement par émission d’actions. Cela peut avoir pour conséquence l’entrée de nouveaux actionnaires dans le capital de l’entreprise et/ou une redistribution des pouvoirs entre les principaux actionnaires.
L’augmentation de capital peut donc être la source de conflits et d’une révision des stratégies de la firme.
Pour les sociétés à capital essentiellement familial, l’augmentation de capital est à la fois une opportunité et un danger.

L’emprunt peut revêtir deux formes : l’emprunt obligataire ou l’emprunt auprès d’intermédiaires financiers.

  • En émettant des obligations l’entreprise fait un appel public à l’épargne qui lui permet de bénéficier des conditions des marchés financiers.
  • L’emprunt auprès d’intermédiaires financiers (emprunt bancaire principalement) se fait à des conditions spécifiques appréciées par l’intermédiaire (la banque). La capacité d’emprunt et le taux d’intérêt qui sera pratiqué pour une entreprise sont déterminés par le poids de ses emprunts actuels par rapport à son chiffre d’affaire et à ses bénéfices, mais aussi par son potentiel de croissance. La crédibilité (la notoriété) de l’entreprise joue également un grand rôle dans sa capacité à emprunter.

Le coût d’un emprunt bancaire est généralement plus élevé que celui d’un emprunt obligataire puisqu’il faut bien rémunérer l’intermédiaire. Les transformations des mécanismes de financement dans une économie jouent donc un rôle sur le prix et la quantité des financements disponibles.
Pour faire le point à partir de données récentes voir cette page.

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