Le financement de l'économie
Chapitre 1. Modalités du financement
1.1. Capacités et besoins de financement
1.2. Transformation de l'épargne
1.3. Financement interne/financement externe
1.4. Fonds propres ou endettement
1.5. Synthèse
Chapitre 2. Le financement intermédié
Chapitre 3. Le financement de marché
Chapitre 4. Rôle des marchés financiers
Chapitre 5. Transformations des banques
Chapitre 6. Transformations des marchés
Chapitre 7. Financement de marché ou financement intermédié
Chapitre 8. Exercices
Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteBas de la pagePage suivante

1.2. Transformation de l'épargne

 L'épargne (augmentée de transferts nets en capital) des différents secteurs institutionnels (ménages, sociétés financières et non financières, administrations publiques et ISBLSM) est utilisée pour financer une série de dépenses en capital : la formation brute de capital fixe (acquisition de terrains et gisements, bâtiments, logements, équipements durable), mais aussi les acquisitions nettes d'actifs fixes corporels ou incorporels ou encore les acquisitions nettes d'objets de valeur et d'actifs non produits (corporels ou non) et les variations des stocks.

Les agents qui n'utilisent pas la totalité de leur épargne pour ces usages disposent on l'a vu dans la section précédente d'une capacité de financement. Cette capacité de financement est utilisée pour acheter des titres (actions, obligations...) souscrire une assurance vie, éventuellement accorder un crédit directement (crédit commercial ou entre personnes). Ces opérations ne sont pas seulement financées par la capacité de financement de l'année, elles le sont aussi par l'utilisation des sommes tirées de la vente ou la réalisation des des créances détenues (actions, obligations, recouvrement d'une dette, liquidation d'une assurance...).

Si ces dépenses financières restent inférieures aux ressources financières la différence est conservée sous forme de moyens de paiements : numéraire et dépôts (billets, pièces, comptes courants et placements à vue ou à terme et épargne contractuelle). Cette partie des ressources financières des agents constitue la "thésaurisation" c'est-à-dire des ressources monétaires qui ne sont pas utilisées pour financer une opération économique. Il y a donc une épargne non transformée en dépense.
Les institutions financières s'efforcent de capter cette épargne pour la remettre dans le circuit économique. Elles jouent donc le rôle d'intermédiaires en collectant l'épargne par des produits attractifs pour ensuite la transformer (par exemple une épargne placée à court terme est utilisée pour financer des projets à moyen terme). Les économistes désignent cette épargne liquide par l'expression "épargne bancaire".

En 1980 l'épargne bancaire représentait 70 % du patrimoine financier des ménages. En 2004 elle ne représente plus que 32 % de ce patrimoine financier. On le voit, les ménages français ont choisi une gestion intermédiée de leur patrimoine.
L'épargne collectée par les banques sert principalement à financer des dettes privées par le biais des différents crédits aux ménages ou aux entreprises alors que les investisseurs institutionnels consacrent l'épargne qu'ils collectent au financement des émissions de titres (actions). Les deux catégories d'intermédiaires participent de manière sensiblement égale au financement de le dette publique et des emprunts étrangers.

Voir la structure du patrimoine financier des ménages français en 1980 et 2004.

Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteHaut de la pagePage suivante