La BCE et la politique monétaire
Chapitre 1. Zone euro et globalisation
1.1. La zone euro
1.2. Fondements et modalités de la globalisation
1.3. Zone euro et mondialisation
Chapitre 2. Eléments de théorie monétaire
Chapitre 3. Inflation/désinflation
Chapitre 4. La BCE et la stabilité
Chapitre 5. La politique monétaire
Chapitre 6. Exercices
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1.2. Fondements et modalités de la globalisation

 La globalisation financière correspond à la mise en place d'un marché unifié de l'argent. La notion de globalisation s'appliquait initialement aux entreprises. Une entreprise est « globale » quand son produit est universel (demandé dans le monde entier) et qu'elle n'a pas de préférence de principe pour le pays dans lequel s'exerce son activité.

Les économistes distinguent la globalisation intensive et la blobalisation extensive:

  • La globalisation intensive correspond à l'expansion de la sphère marchande (un nombre indéterminé mais toujours croissant de besoins toujours diversifiés peuvent être satisfaits par des biens marchands).
  • La globalisation extensive est assimilable à la « mondialisation » : c’est la redistribution dynamique mondiale des capacités de production (la restructuration des industries et des entreprises à l’échelle mondiale).

Il est évident que les activités financières ont une forte tendance à devenir globales. Les produits financiers sont très mobiles, ils se déplacent avec des coûts très faibles et les risques associés à la mobilité sont réduits par l'existence des produits dérivés qui permettent de couvrir les pertes éventuelles entrainées par la variation des taux d'intérêt et/ou des taux de change.

La globalisation financière a été accélérée par les changements technologiques dans le traitement de l'information et des communications, mais aussi par la conviction croissante que l'économie de marché est une forme d'organisation économique efficiente.

Elle n'aurait pas été possible sans l'adoption de réformes souvent qualifiées de "règle des trois D"

  • déréglementation (fin du contrôle sur les mouvements des capitaux)
  • décloisonnement (rapprochement des différents compartiments du financement et intégration progressive des différents marchés financiers du court au long terme)
  • désintermédiation (les intermédiaires assurent davantage un rôle d'accompagnement de leurs clients que celui d'intermédiaires entre prêteurs et emprunteurs).

Parce que la globalisation financière a entraîné une forte croissance des flux de capitaux, et rendu le système financier plus efficace, elle a permis aux banques centrales de simplifier leurs objectifs et de se concentrer sur le contrôle de la stabilité des prix indispensable au bon fonctionnement du système. En même temps des marchés financiers plus dynamiques et plus réactifs peuvent être marqués par des mouvements spéculatifs faisant courir le risque d'une crise financière. La Banque centrale doit donc tout faire pour stabiliser ces marchés.

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