Les compétences méthodologiques en droit
Chapitre 1. Savoir lire et comprendre
1.1. Un vocabulaire technique mais une grammaire universelle
1.1.1. Les dictionnaires et techniques juridiques pour les polysémies
1.1.2. La grammaire pour analyser la phrase
1.2. Comprendre un sujet dit théorique
1.3. Le commentaire de première urgence
Chapitre 2. Savoir chercher
Chapitre 3. Savoir traiter fait et droit
Chapitre 4. Savoir communiquer : rédiger un document juridique courant
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1.1.1. Les dictionnaires et techniques juridiques pour les polysémies

Le langage juridique est un langage rigoureux et précis : « la loi dispose, le contrat stipule »

NB : l’arrêt  de la cour de cassation (que vous venez d'imprimer) a été choisi de manière à ce que les étudiants n’aient aucune connaissance juridique sur la question précise : vous devrez  donc lire et comprendre sans avoir le réflexe de vous réfugier dans des connaissances acquises.

« Compromis » « caduc » « rétrocessionnaires » « stipule » « préempter » !!!

Que signifient ces termes, dans leur sens juridique ?

De même, des mots tels qu’« arrêt » et « arrêté » ont des sens techniquement très éloignés.

  • Il existe chez les éditeurs spécialisés des dictionnaires, lexiques et mémentos juridiques (les trois dénominations étant indifféremment  employées) explicitant la terminologie de cette matière : comme dans toutes les disciplines technologiques, rigueur et précision sont vitales, un mot ne devant pas être confondu avec un autre.

NB : Le présent cours général ne conseillera aucun ouvrage, les enseignants de droit recommandant généralement en début d’année celui le plus adapté à leur programme.

  • En général, les textes définissent eux-mêmes le sens des notions qu’ils créent

REGLE A RETENIR : un mot (substantif, qualificatif, verbe) n’a de sens que pris dans son contexte.

C’est la raison pour laquelle, les juristes complètent souvent un mot par la précision « au sens de … » :

par exemple, « …l'exercice du droit de préemption au sens de l'article L. 300-1 du Code de l'urbanisme. »  car on se doute que ce droit de préemption n’a  pas les mêmes bénéficiaires ni les mêmes conditions d’emploi que celui résultant, par exemple, de la « Loi n° 2006-685 du 13 juin 2006 relative au droit de préemption et à la protection des locataires ».

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