Savoir dire pour savoir penser : Vulgariser
Chapitre 1. Nous définissons
Chapitre 2. Testez-vous
Chapitre 3. Méthode : nous vous conseillons
3.1. Préambule
3.2. Pour assurer une démarche de vulgarisation
3.3. Exemple commenté
3.4. Autres conseils méthodologiques
Chapitre 4. Exercez-vous
Chapitre 5. Vous retenez
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3.1. Préambule

 

La démarche de vulgarisation ne peut pas se réduire à des procédés « techniques », aux seuls appuis méthodologiques. Pourquoi ? Tout message spécialisé à visée de transmission est interdépendant de critères fluctuants, parfois difficilement mesurables.


1. Le traitement par les médias d’une donnée scientifique ou du résultat d’une enquête : la tendance est de privilégier le statut d’événement, de révélation, à celui de présentation de données rigoureuses.

2. Des pseudo-spécialistes sur le numérique... tendent à se substituer à un avis d’autorité ; l’événement est souvent traité de façon « sensitive », sans distance; d’où amplification et/ou déformation (Twitter ?)

3. La réception par le public d’une question brûlante

Exemples :
La polémique autour de la dangerosité de la pilule deuxième génération. La communication médiatique de grande ampleur et l’impact émotionnel de cette annonce ont entraîné immédiatement l’abandon spontané de la contraception chez de nombreuses femmes. (du moins dans les premières semaines suivant l’annonce). La peur est un élément de brouillage d’une information vulgarisée. Rappelons toutes les idées fausses qui ont circulé autour du sida (il aurait suffi de toucher quelqu’un atteint du sida pour être à notre tour porteur de cette maladie !). Ou, récemment, l’annonce du retour de l’utilisation des farines animales. Le spectre de la vache folle hante encore et à juste titre, tous les esprits !

4. La vulgarisation d’une information est parfois (inconsciemment ou consciemment) dépendante des enjeux économiques, politiques, voire culturels dans lesquels l’information à transmettre s’inscrit. D’où le risque de manipulation ou du moins d’infléchissement du discours selon le « médiateur » de l’information.

DONC, la probité et la rigueur des médiateurs de l’information est fondamentale, et ce d’autant plus que le grand public n’est pas en mesure de vérifier toutes les données transmises dans un texte de vulgarisation. Les récepteurs accordent leur crédit au message sans perdre de vue « les brouillages » possibles de sources ou commentaires non-attestés qui nous submergent...


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