L'hypothèse d'homogénéité des produits
impose l'existence d'un marché pour chaque bien. Sur ce marché toutes
les unités du bien échangé sont rigoureusement identiques et il y a
autant de marchés qu'il y a de biens. L'équilibre général
prend en compte l'interdépendance des marchés dont les prix se forment
simultanément et rétroagissent. Pour autant, les ajustements liés aux
variations de prix sont censés se dérouler sans délai.
Les
marchés sont interdépendants parce que les offres et les demandes
individuelles d'un produit particulier dépendent de prix qui sont fixés
sur d'autres marchés.
Voir par exemple les liens entre marché du travail et marché des biens.
On pourrait conduire un raisonnement identique à partir d'une
modification importante du prix d'un produit pour des raisons
conjoncturelles parfaitement exogènes. Une augmentation du taux de
change du dollar relativement à l'euro, une hausse importante du prix
du pétrole, une chute brutale des prix des immeubles...
C'est sur cette interdépendance des marchés que la théorie de l'équilibre général est établie.
Les déséquilibres évoqués plus haut ne peuvent se maintenir si les
marchés fonctionnent librement (pas d'intervention publique) et si les
ajustements se font rapidement (pas de rigidité des prix et/ou des
quantités).
Dans les conditions de la concurrence pure et parfaite, la théorie de
l'équilibre général livre la conclusion suivante :
il existe un système de prix assurant l'équilibre simultané de tous les marchés. |