On peut opposer facilement deux
types de conjonctures qualifiées respectivement de haute
conjoncture et basse
conjoncture.
- Une période de haute
conjoncture est caractérisée par un rythme
élevé de croissance du PIB, supérieur
à 4 % en valeur, avec un taux de chômage proche du
taux
de chômage d'équilibre. Une situation
de haute conjoncture débouche
généralement sur une "surchauffe" de
l'économie c'est-à-dire des tensions
inflationniste sur les prix et les salaires. Cela conduit normalement
les pouvoirs publics à intervenir pour réduire
ces tensions ce qui entraîne généralement la fin de l'expansion.
- Inversement une période de
basse conjoncture est caractérisée par un rythme
faible de croissance du PIB, inférieur à 2 % en
valeur, avec un taux de chômage nettement
supérieur au taux de chômage
d'équilibre ; on parle alors de récession. Pour éviter que cette
période ne donne naissance à une déflation,
c'est-à-dire la baisse des prix et des salaires nominaux (ce qui
est rare) les pouvoirs publics adoptent des mesures de politique
monétaire, et de politique budgétaire.
Les économistres habitués à cette opposition ont
été surpris de voir apparaître une forme paradoxale
de conjoncture : la deuxième moitié des années
1970 (la période marquée par les deux chocs
pétroliers) correspond à une
stagflation
expression qui indique qu'une forte inflation coexiste avec un taux de
chômage élevé traduisant une faible croissance
économique.