On dit souvent qu’il faut dégager les mots-clés, mais comment les reconnaître ?
Un mot-clé est celui qui donne des repères solides et justifiés dans l’interprétation de l’énoncé qui ainsi ne doit plus rien à l’intuition.
< Attention ! Ce n’est pas un grain mais un ROC auquel s’accrocher !!
Les mots-clés sont : le ou les thèmes essentiels ainsi que leur lien mais aussi des répétitions, des redondances, un champ lexical, un champ sémantique, des oppositions, des images, des implicites, un paradoxe, une modalisation… Cette liste reste forcément ouverte car le sens n’est pas tellement dans les mots-mêmes mais dans leurs relations.
Les essentiels : dégagez-vous
- un thème principal ou unique ?
- un corrélat (second thème corrélé ou relié ou associé au premier) ?
- un lien entre les deux ?(ou concept de liaison)
Ces trois éléments sont les repères essentiels d’une problématique classique.
Le concept de liaison est ce qui pousse à la réflexion : enlevez-le ! Que devient la question soulevée ? Elle n’existe plus !
Rappel du titre de presse précédent « Obama sur le sentier de la paix »
Deux thèmes (l’homme et son action) sont réunis par l’image d’un début d’action (« sur le sentier de »).
Tout le débat porte non sur l’homme ou sur la paix, mais sur la position de l’homme par rapport à la paix : est-il pour ? Contre ? A-t-il déjà pris des initiatives ? Dans quel sens ? Le débat anime toute la presse.
Les mots-clés complémentaires sont plus ou moins présents : à VOUS de les chercher !
Souvenez-vous : crayon en main on souligne, on relie, on encadre, on écrit en marge des synonymes et des antonymes, on utilise les couleurs avec rigueur sur un champ lexical par exemple…
Les mots-clés complémentaires se trouvent dans des énoncés un peu plus longs. Notre test est particulièrement court.
Ce sont peut-être :
- un champ lexical,
- un champ sémantique,
- des oppositions,
- de personnes : il # nous, je # tu,… peuvent attribuer des points de vue contraires,
- de situations : autrefois # aujourd’hui, hier # demain, ici # la-bàs… induisent une réflexion par comparaison,
- de positions ou d’actions antithétiques perceptibles dans des constructions syntaxiques avec « bien que… », « même si… », alors que… », comme dans l’utilisation d’adverbes : cependant, pourtant, en revanche, par contre…
- d’idées soulignées par le lexique avec les antonymes : la vérité # l’erreur, la liberté # l’aliénation… ou par des figures de style comme l’antithèse ou l’oxymore.
- un paradoxe,
- des implicites qui peuvent être :
