Le DECIBEL en acoustique
Chapitre 1. Présentation
Chapitre 2. Qu'entendons-nous ?
Chapitre 3. L'usage du DECIBEL
Chapitre 4. Définition du dB(A)
Chapitre 5. Conclusion
Chapitre 6. Références
Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteBas de la pagePage suivante

Chapitre 4. Définition du dB(A)

           Il est important de considérer que le NPS est défini au niveau de l'oreille et ne prend pas en compte :

                     - Les caractéristiques de la source : (bruit ambiant, signal pulsé ou sinusoïdal) ainsi que les caractéristiques fréquentielles associées.

                     - Les paramètres de propagation : aux lois classiques de la propagation des ondes (ondes planes, sphériques, quelconques selon la topologie) s'ajoute un coefficient d'affaiblissement lié aux échanges d'énergie avec le milieu ambiant : ce coefficient d'affaiblissement croît avec le carré de la fréquence (autrement dit, toutes choses étant égales par ailleurs, un son grave porte beaucoup plus loin qu'un son aigu) et varie avec le degré hygrométrique de l'air.

           Il est alors clair que si l'on ne connaît que le NPS produit par une source en un point donné on ne pourra pas connaître le niveau de nuisance sonore induit en un autre point par une loi simple de transposition.

           Par contre si l'on cherche à établir l'évolution de la nuisance en un point donné en fonction de l'évolution de l'environnement sonore (isolation phonique par exemple) la connaissance de l’évolution du NPS sera plus facilement accessible mais insuffisante car ne prenant pas en compte entre autres, l'évolution fréquentielle de la sensibilité auditive.

Figure 4-1 :
Courbes de pondération normalisée pour le passage de dBspl en dB(A), (B) ou (C).
On remarque la similitude des allures de la pondération A, après symétrie par rapport à l’axe des pressions, avec la courbe isosonique de 40 dB.

( extrait du volume 3, « La Physique », de l’Encyclopédie du Bureau des Longitudes ( p193 figure 38 pour la figure du bas et simplification de la figure 37 pour celle du haut ), avec l’aimable autorisation du Bureau des Longitudes ).

           C'est la raison pour laquelle les acousticiens ont défini un certain nombre de références acoustiques adaptées aux différentes situations (sons large bande, impulsionnels…).

           L'une, très utilisée, prend comme référence la courbe de réponse de l'oreille à une onde sinusoïdale d’un niveau de pression produisant une sensation auditive constante et correspondant à 40 dB au dessus du seuil d'audibilité : on remarque, d’après la figure 4-1, que cette courbe isosonique n’est pas, surtout dans les basses fréquences, une simple translation de celle du seuil d’audibilité. Les niveaux de pression transposés dans ce système sont exprimés en dB(A).

           Le passage d’une valeur exprimée en dBspl à son équivalent exprimé en dB(A) se fait par addition d’une valeur logarithmique issue d’une « courbe de pondération normalisée » (figure (4-1) du bas) dont l’évolution est évidemment liée à la fréquence.

           On a :
     (4-1)

           Le dB(A) est plus en accord avec la perception qu'a l'oreille du niveau des bruits ambiants (intérieur d'un logement, d'une voiture de TGV par exemple) car il prend en compte les variations de sensibilité de l’audition en fonction de la fréquence. Il sert d’unité principale de référence dans les « sonomètres ».

           On trouve d'autres références adaptées à des niveaux de sensations sonores plus élevés telles le dB(B) et le dB(C) correspondant respectivement aux courbes isosoniques de 70 et 90 dB par rapport au seuil d'audibilité. D'autres références tiennent compte de la répartition temporelle des bruits et sont par exemple appliquées dans les environnements aéroportuaires.

Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteHaut de la pagePage suivante