On parlerait d’auditoire idéal dans une argumentation aussi rigoureuse qu’une démonstration scientifique. Or un débat repose non sur l’évidence d’une vérité mais sur des approches à angles multiples. Parlons donc d’auditoire moyen ; dans ce cas l’intervenant ou les intervenants doivent tenir compte des caractères subjectifs de cet auditoire.
D'où la prise en compte de trois données :
- L’éthos : qualités liées à la personnalité de l’intervenant ; c’est l’image qu’il donne,
- Le pathos : l’émotion que peut provoquer un argument sur l’auditoire,
- Le logos : le discours et son organisation, au sens logique et dépassionné, pour prouver le bien-fondé d’une opinion.
- En tant qu’auditeur au cœur du débat, je dois observer, pour prendre mes distances, le recours fréquent d’un intervenant au pathos, à la pitié, à l’indignation, à la crainte, et ce, pour emporter l’adhésion de l’auditoire.
voir à ce sujet, le discours de Robert Badinter dans le Chapitre 4.3. Exercice Niveau 3, qui dénonce justement ce recours aux sentiments de peur dans un débat.
- Que je sois intervenant ou auditeur, ou lecteur, je prends en compte les arguments d’autorité, c'est-à-dire la référence à telle personnalité, à tel penseur dans les orientations présentées. Les qualités de l’intervenant en sont grandies (Ethos).
voir à ce sujet, les exercices du Chapitre 4. Exercez-vous qui présentent de nombreux arguments d’autorité...