Texte A

Extrait d’un texte lu par Gwendoline Côté, 6ème année, école Richelieu. Enseignant Bernard Desmeules La violence est un grave problème concernant le monde entier. De nos jours, elle est devenue inévitable. On la retrouve dans toutes les grandes villes, ainsi que dans les villages et les campagnes. Lorsque l’on pense à la violence, on l’imagine surtout sous forme de guerres, de batailles ou de conflits. Cependant, la violence n’est pas que ça, elle peut être aussi psychologique. La violence psychologique est une forme beaucoup moins facile à percevoir, mais tout aussi importante. Elle se manifeste surtout par des mouvements et des actes : par exemple, rejeter quelqu’un, ne pas lui parler ou ne pas l’accepter dans ton équipe ou ta bande.  On peut retrouver la violence n’importe où. Dans le métro, dans les sports et dans les rues. Bref, où l’on retrouve un bon nombre de personnes. Bien sûr la violence est présente beaucoup plus dans les grandes villes que dans les plus petites.

Les indices informatifs du Texte A, dont le thème est la violence, sont nombreux  :

• Procédé de l’énumération (en jaune) pour les différentes formes de violence : « guerre » ; « bataille » ; « conflits » ; « violence psychologique ».
• Présence de l’hypéronyme (notion générale) : « violence » et de ses hyponymes (mots spécifiques) : « guerres » ; « batailles », etc. (en jaune)

Ces termes peuvent vous paraître un jargon inutile ! Détrompez-vous !
Les connaître vous permet de comprendre les rapports hiérarchiques qui s’établissent entre les mots à l’intérieur d’un énoncé (du général au particulier)

• Nombreux indices spatiaux (en orange) qui délimitent l’observation de la violence : « métro » ; « sport » ; « rues ».
• Verbes d’observation (en bleue) : « on la retrouve » ; « on peut retrouver » ; « est présente ».
• Présence de phrases définitoires (en bleue) : « la violence psychologique est une forme beaucoup moins facile à percevoir. Elle se manifeste[…] ».

Texte B

François Fricker, Absurde bizutage, Le Monde 1990 Le bizutage pratiqué au mois de septembre lors de la rentrée des classes préparatoires et des grandes écoles, est choquant et révélateur d’une certaine violence sociale et d’un mode de fonctionnement hiérarchique inadmissible dans une société qui se veut ouverte et démocratique. C’est une humiliation collective infligée par une partie d’une communauté scolaire  sur une autre partie à la seule raison de l’ancienneté de la première par rapport à  la seconde. Le bizutage est souvent présenté comme un moyen d’intégrer les plus jeunes au corps des anciens et d’assurer la cohésion de l’école. […] La volonté des soumis est remise toute entière au caprice des anciens. L’autonomie de la personne est abolie, elle doit plier sans que les ordres aient, bien sûr, la moindre apparence de justification. Le pouvoir s’affirme pour  lui-même, dans sa jouissance cynique. L’arbitraire n’est pas autre chose. Ici encore est-ce la meilleure préparation à l’exercice de l’autorité dans les entreprises et les organes de l’état ?

Les indices informatifs du Texte B (en jaune) se réduisent :

• à l’annoncé du thème « le bizutage »
• et aux indices spatiaux et temporels attachés au thème : « mois de Septembre » ; « rentrées des classes préparatoires et grandes écoles »

 

Les marques argumentatives (en rouge) sont en revanche très nombreuses, à savoir :

• Les adjectifs évaluatifs, c’est à dire des termes porteurs d’un jugement de valeur à polarité négative : « choquant » ; « inadmissible » ; « cynique »
• Les substantifs dévalorisants : « humiliation » ; « jouissance » ; « arbitraire »
• L’interrogative finale qui est une question dialectique, c’est-à dire une question suggestive qui induit une réponse oui/non, exprimée le cas échéant, par l’interlocuteur : « Ici encore, est-ce la meilleur préparation à l’exercice de l’autorité dans les entreprises et les organes d’état ? ». Réponse : non.
• Les indices définitoires : François Fricker présente une définition orientée du bizutage, c'est-à-dire que le destinataire est préparé à une prise de position « C’est une humiliation collective infligée par une partie d’une communauté scolaire sur une autre partie »

INFORMER décrit les faits, le réel

CONVAINCRE interprète les faits dans le but d’emporter l’adhésion de l’auditoire.
(Dans le texte B, le bizutage est considéré comme une pratique barbare)