ANALYSER POUR COMMUNIQUER : TD N°4
Chapitre 1. T.P. N°1
1.1. Document
1.2. Tableau de synthèse
1.3. Plan
1.4. Synthèse rédigée
Chapitre 2. T.P. N°2
Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteBas de la pagePage suivante

1.4. Synthèse rédigée

 

_______Les Français ne se contentent plus de chiens et de chats ; aujourd’hui ils adoptent aussi un lapin, un furet, un chinchilla…Ce phénomène de société est analysé par les medias, les écrivains. Ainsi D. Grozdanovitch raconte-t-il la mort du chat Perdita dans son Petit traité de désinvolture, tandis que, dans le journal Le Monde, les voix de C. Gouverneur, Céline Oziel interrogeant J-P. Digard en 2004 et de A. Garcia en 2002, sur fond de Déclaration universelle des droits de l’animal en 1978, dénoncent aussi bien la violence des associations de défense des animaux que la survalorisation des animaux de compagnie ou le trafic illicite que certains en font.

_______Objet de tous les excès, l’animal de compagnie ne suscite-t-il pas un engouement qui touche plutôt à un véritable questionnement métaphysique qu’à un simple phénomène e mode ?

 

_______L’intérêt pour la place qu’occupe à nos côtés la vie animale ne date pas d’aujourd’hui. Dès 1978, la Ligue internationale des droits de l’animal proclamait La Déclaration universelle des droits de l’animal, à la manière de la Déclaration des droits de l’homme, avec la même solennité et sur le même ton : il est ainsi question de « génocide » et de « droit à l’existence ». Le préambule affirme le rôle prépondérant de l’éducation pour « comprendre, respecter et aimer les animaux ».

   _____Les mauvais traitements à l’égard des animaux n’ont cependant pas disparu. A. Garcia évoque un rapport parlementaire qui dénonce le trafic des animaux de compagnie : importation dans des conditions douteuses d’animaux trop jeunes, vols pour alimenter les laboratoires et le commerce de peaux…quand ce n’est pas la cuisine d’un restaurant asiatique ! C. Gouverneur aussi évoque « l’exploitation animale » dans les laboratoires de vivisection et, plus généralement, « tous les mauvais traitements » infligés dans les abattoirs et même à la chasse. J-P. Digard enfin montre du doigt l’indifférence croissante pour le sort des animaux d’élevage.

   _____Pour réagir contre cela, des associations se sont crées, surtout aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, pionnière dans la défense des animaux depuis 1820. Mais, depuis 1960, on assiste à une radicalisation du mouvement qui prône le droit à l’action violente : attentats, incendies, harcèlements de toutes sortes. Le but des militants est de rendre non-viables les entreprises qui pratiquent l’exploitation animale par l’élévation excessive de leurs primes d’assurances.

______Ces comportements malheureusement délictueux répondent aux maltraitances de toutes sortes que subissent les animaux ; l’écho favorable qu’ils trouvent dans de nombreux pays tient cependant à d’autres raisons d’ordre affectif.

 

______Dans son interview par Céline Ozier, J-P. Digard dénonce l’anthropomorphisme pratiqué par de nombreux Français : selon lui, les animaux domestiques sont survalorisés par leurs maîtres qui arrivent à perdre tout sens commun et ne font plus la différence avec les humains. Cet attachement est ancien mais connaît des périodes d’accélération. Aujourd’hui, J-P. Digard y voit le signe de la crise morale de notre société.

______Même lorsque cela ne va pas jusque là, l’animal de compagnie est l’objet de toutes les attentions car, comme le dit A. Garcia, il est un réconfort. Denis Grozdanovitch décrit quant à lui « l’accompagnateur attentif et câlin… » de tous les moments de la journée, le chat Perdita que tous les soins médicaux n’arriveront pas à sauver.

______Cette sollicitude à l’égard de nos compagnons animaux pourrait passer pour un réflexe égoïste de confort personnel. Il semble cependant que la raison en soit plus fondamentale. Le préambule de la Déclaration universelle des Droits de l’animal considère que le respect des animaux est la condition « de la coexistence des espèces » et du « respect des hommes entre eux ». D. Grozdanovitch se demande même si le chagrin qui nous saisit à la mort de notre animal familier ne nous fait pas toucher du doigt le sens profond de notre mission humaine face au néant de l’oubli.

 

  

 

Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteHaut de la pagePage suivante