Dans le contexte actuel de chômage et d’emploi précaire, le journal l’Express publie un article de M-P. Noguès-Ledru, intitulé Et si je reprenais mes études ?
Comme l’indique le titre en forme de question, il s’agit d’une enquête ; la journaliste choisit de prendre la posture de ceux qui sont candidats à la reprise d’étude : elle décrit donc leur parcours, depuis la motivation initiale jusqu’à la récompense finale.
Un verbe de volonté, décider, en position de sujet dans la phrase, valorise l’engagement personnel du futur étudiant, sans toutefois éluder l’aspect plus pragmatique de la démarche, apparent dans les termes nécessité, compétences professionnelles, périment, marché du travail. Le contexte institutionnel plus favorable est aussi souligné avec la mention du Droit Individuel à la Formation (DIF) et de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Pour accéder à cet enrichissement personnel, le parcours n’est pas simple ; une série de questions mime l’embarras du candidat aux études devant les différentes possibilités qui s’offrent à lui : Temps plein ou temps partiel? Cours à distance ? Formation initiale ou continue ? Mais l’effet de profusion est aussitôt déconstruit par l’expression « il n’est d’autre choix que… » ; la journaliste met en effet le doigt sur le problème majeur, le financement de la formation, et sur ses conséquences : il faut mener de front emploi et études, recourir au CNAM ou au CNED dont elle souligne l’efficacité.
D’où la nécessité de bien définir son projet pour ne pas courir à l’échec, nécessité exprimée par les figures d’insistance, « au-delà, le plus important, il estessentiel », et la reprise anaphorique de l’idée de choix, « choisir, ne pas setromper, se renseigner ».
Pour terminer son enquête, M-P. Noguès revient à la personne du salarié/étudiant, dans le domaine de son intimité (existence, vie privée, parents).C’est un véritable parcours initiatique qu’elle décrit, opposant les verbes de volonté et le lexique de la motivation à celui de la difficulté, voire du combat (héroïsme, défi).
Seuls « les persévérants » vont surmonter les obstacles et ceux qu’elle décrit au début comme souffrant « d’une frustration personnelle » apparaissent « récompensé » à l’arrivée par « une confiance en soi ».
