ANALYSER POUR COMMUNIQUER
Chapitre 1. PREMIERE SEQUENCE : Faire la lecture analytique d'un message
Chapitre 2. DEUXIEME SEQUENCE : Rédiger l'analyse d'un message
2.1. PREAMBULE.
2.2. Problématique :
2.3. Pré requis.
2.4. Les étapes de la rédaction :
2.5. Exemple : la rédaction d'une analyse.
Chapitre 3. TROISIEME SEQUENCE : Elaborer la synthèse d'un ensemble documentaire.
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2.5. Exemple : la rédaction d'une analyse.

 

   Voltaire commente la Pensée XXIII de Pascal, selon laquelle les hommes ne resteraient jamais en repos et renonceraient à "demeurer avec eux-mêmes" seulement pour éviter de penser au tragique de la destinée humaine.  

Qu'est-ce qu'un homme qui n'agirait point, et qui est supposé se contempler?
Non seulement je dis que cet homme serait un imbécile, inutile à la société, mais je dis que cet homme ne peut exister : car que contemplerait-il? Son corps, ses pieds, ses mains, ses cinq sens? Ou il serait un idiot, ou bien il ferait un usage de tout cela. Resterait-il à contempler sa faculté de penser? Mais il ne peut contempler cette faculté qu'en l'exerçant. Ou il ne pensera à rien, ou bien il pensera aux idées qui lui sont déjà venues, ou il en composera de nouvelles : or il ne peut avoir d'idées que du dehors. Le voilà donc nécessairement occupé ou de ses sens ou de ses idées ; le voilà donc hors de soi ou imbécile.Encore une fois, il est impossible à la nature humaine de rester dans cet engourdissement imaginaire ; il est absurde de le penser ; il est insensé d'y prétendre.
L'homme est né pour l'action, comme le feu tend en haut et la pierre en bas. N'être point occupé et n'exister pas est la même chose pour l'homme. Toute la différence consiste dans les occupations douces ou tumultueuses, dangereuses ou inutiles.

Voltaire, Lettres philosophiques (Cliquez pour texte .html)

Extrait de la vingt-cinquième lettre.

Sur les pensées de Monsieur Pascal.

Texte de Voltaire (Cliquez pour obtenir une version Word imprimable)

Texte de Voltaire (Cliquez pour obtenir une version .pdf imprimable)

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Analyse.

   A la Pensée XXIII de Pascal, Voltaire oppose, avec véhémence, sa propre vision de l'homme. Sa démonstration fait appel à un jugement de valeur et à un argument logique.
D'une part, dit-il, il faudrait être idiot pour passer son temps à examiner son propre corps immobile. Quant à examiner sa faculté de penser, cela suppose qu'elle soit en fonctionnement : ou cet homme pense à quelque chose, et son esprit est actif, ou il ne pense pas!
Le philosophe en déduit donc que l'hypothèse de Pascal, d'un homme seulement contemplatif, est impossible.
Voltaire conclut sa démonstration par une comparaison d'ordre logique, "le feu tend en haut et la pierre en bas", pour prouver dans quelle obligation est l'homme d'agir.

  

 

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