La BCE et la politique monétaire
Chapitre 1. Zone euro et globalisation
Chapitre 2. Eléments de théorie monétaire
Chapitre 3. Inflation/désinflation
3.1. Effets de l'inflation
3.2. Effets de la désinflation
Chapitre 4. La BCE et la stabilité
Chapitre 5. La politique monétaire
Chapitre 6. Exercices
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Chapitre 3. Inflation/désinflation

Pour le sens commun, l'inflation c'est la hausse du niveau général des prix et elle se traduit par une baisse du pouvoir d'achat. Pour les économistes ces affirmations doivent être corrigées par le rappel de définitions simples.

Le pouvoir d'achat de la monnaie c'est le nombre d'unités d'un produit qu'on peut obtenir contre une unité monétaire. Le pouvoir d'achat de la monnaie diminue quand les prix augmentent, ou, ce qui revient au même, quand les prix augmentent la valeur de la monnaie diminue, ou encore, la hausse des prix entraîne une dévalorisation de la monnaie (il faut plus de monnaie pour obtenir le même produit qu'avant la hausse des prix). Sur le long terme, le niveau général des prix augmente régulièrement, la monnaie se dévalorise plus ou moins selon les économies considérées mais partout. (Pour la France 2 graphiques : depuis 1905 et zoom depuis 1955)

Le pouvoir d'achat des ménages c'est le nombre d'unités d'un produit qu'un ménage peut acheter avec son revenu. Le pouvoir d'achat des ménages ne diminue que si le revenu augmente moins vite que les prix, ce qui n'est généralement pas le cas. (voir le graphique montrant l'évolution du pouvoir d'achat pour la France)

Le niveau général des prix c'est une moyenne pondérée de l'ensemble des prix. (voir les informations sur l'indice des prix à la consommation en France)

Un prix c'est un rapport indiquant combien d'unités d'un bien il faut donner pour obtenir une unité d'un autre bien. On peut exprimer le prix d'un produit relativement à la quantité de n'importe quel autre produit, par exemple combien de bananes contre un ananas. Mais dans les économies monétaires les prix sont exprimés en unités monétaires ce qui revient à dire que l'on sait combien il faut d'euros pour une banane et combien pour un ananas (un exemple avec ces deux produits est développé ici).

Dans le premier cas l'ensemble des prix constitue le système de prix relatifs (ensemble des rapports marchands qui s'établissent entre les produits pris deux à deux). Dans le deuxième cas on parle des prix nominaux. La monnaie sert alors d'étalon de mesure des prix ou d'équivalent général. Si on remplace la monnaie par un autre équivalent général, un autre étalon, le temps de travail, on peut mesurer les prix réels. Le prix réel d'un produit est mesuré par le temps de travail qui permet d'obtenir la monnaie nécessaire pour pouvoir acheter une unité du produit. On retrouve la même idée que pour le pouvoir d'achat du revenu et on peut faire le même constat : les prix réels diminuent à long terme.

Si tous les prix nominaux doublaient en même temps, les prix relatifs ne se modifieraient pas, en revanche le pouvoir d'achat de la monnaie serait divisé par deux (il faudrait deux fois plus de monnaie pour acheter la même quantité de produit qu’avant) mais les prix réels ne changeraient pas (le prix d'une heure de travail est un prix nominal il évolue donc comme les autres prix, il double lui aussi).

L’INSEE publie le pouvoir d’achat du franc (et de l’euro) pour toutes les années de 1901 à 2006.

3.1. Effets de l'inflation
3.2. Effets de la désinflation
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