INTRODUCTION : LE POOL MEMBRANAIRE

 

Bien que différant en plusieurs points (composition chimique, épaisseur...) les membranes contenues dans une cellule présentent suffisamment d'analogies et de ressemblances pour être associées dans une notion de "Pool" membranaire. Les échanges de membranes entre différents compartiments (membrane plasmique, vésicules, Golgi, réticulum endoplasmique...) confirment cette notion.

Le pool membranaire peut prendre un développement énorme, par exemple dans le tissu hépatique où il représente 4m2 pour un volume de 1cm3. La partie la plus "évidente" du pool membranaire, constituée par la membrane plasmique (membrane cytoplasmique ou plasmalemme) permet d'isoler les cellules les unes des autres au moins partiellement et de rendre partiellement autonomes les éléments constitutifs des êtres pluricellulaires. Sans ce plasmalemme, on aurait affaire à une masse cytoplasmique polynucléée qui, lorsqu'elle existe, est dénommée syncytium, par exemple au niveau placentaire chez la femme ou dans le pollen en germination, ou encore organisation coenocytique (ou siphonée) comme chez des champignons. Le pool membranaire est constitué comme l'indique le tableau 1.

Tableau 1 : Constitution du pool membranaire dans les cellules animales.

p.100 du total

Constituants du pool membranaire

p.100 du Volume cellulaire

8

1) Membrane plasmique ou plasmalemme

 

0,2

2) Membranes des vésicules de phagocytose, de pinocytose et d'endocytose

 
 

3) Sacs membranaires libérés de leur contenu

 

16

4) Sacs réticulaires du réticulum endoplasmique lisse

 

28

5) Sacs réticulaires du réticulum endoplasmique rugueux

15 à 20

 

6) Vésicules de transition

 

2

7) Appareil de Golgi, enveloppes des grains de sécrétion et des lysosomes

 
 

8) Face externe de l'enveloppe nucléaire

 

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9) Chondriome

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