Angela Merkel a été désignée par le magazine américain Forbes « femme la plus influente du monde ». Parmi les 100 premières du classement publié, dans le numéro daté du 7 septembre, on retrouvera trois françaises. Il s’agit d’Anne Lauvergeon, PDG du groupe nucléaire Aréva,(9è), Christine Lagarde, ministre de l’économie(17è), et Dominique Sénequier, PDG d’Axa Private Equity(50è). 

• Cet article de journal propose de nombreux termes concrets concernant « les femmes les plus influentes du monde » . Ces termes renvoient au contenu de l’enquête ; ils situent, dans l’espace social, les femmes concernées par :
  • Les noms propres. Ex : Christine Lagarde
  • Les professions.  Ex : PDG
  • Les entreprises. Ex : Axa Private Equity
  • Les chiffres de classement. EX : 9è. 17è.
    
    
• La rareté des termes abstraits, on peut citer « classement », est révélatrice d’un texte qui choisit de proposer prioritairement des données concrètes concernant les femmes influentes : leur  identité, leur fonction ainsi que la référence de l’entreprise.
  
  
• Observation des verbes
  « Angela Merkel a été désignée » ce verbe à valeur performative  inscrit la chancelière allemande  dans  une situation nouvelle  immédiatement réalisée par un acte de langage. Les autres verbes sont réunis par un même trait sémantique ou sème  :  en effet, « On retrouve » ; « il s’agit de » ; « qui concerne » sont des verbes qui annoncent une information ancrée dans une réalité concrète que l’on nomme.

• Si nous comparons les données qui sont proposées dans le texte, nous constatons que les fonctions de ces femmes sont des fonctions à haute responsabilité  : ministre de l’économie, PDG. Les « entreprises » citées sont de grande importance : «  Areva » ! Les noms propres renvoient également à des personnalités politiques connues , Angela Merkel, par exemple.

Mais s’en tenir aux exemples entrave le regard plus général qu’il est nécessaire de porter sur les choses. Il faut donc s’abstraire de l’anecdote en dégageant de nos observations concrètes une idée qui la sous-tend : découvrons ensemble le chemin pour aller du concret à l'abstrait.

  Etape 1 : de l’exemple à l’idée.                 

Récapitulons ensemble nos données !

Les  noms propres de personnes et d’entreprises citées, les chiffres du classement  accordent à cet énoncé le statut d’exemple. Et de ces exemples concrets  manifestant les situations importantes confiées aux femmes, vous pouvez dégager la notion abstraite d’influence des femmes dans la vie sociale.

  Etape 2 : de l'idée au concept.    

Poursuivons notre pensée :

L’idée d’influence peut suggérer, par association d’idées (si l’on a de l’influence, c’est que l’on détient un pouvoir !), le concept général de pouvoir , dont la notion d’influence serait un des traits distinctifs. Le concept de pouvoir qui renvoie  à la capacité d’agir d’un individu ou d’un groupe, potentialité à produire des actes, s’inscrit, comme tout concept, dans sa relation avec le réel (postes importants occupés par des femmes), réel qu’il a pour fonction de comprendre.

Résumons notre démarche dans un tableau :

Exemple	Idée	Concept
Femmes à hautes fonctions	Influence	Pouvoir

Et si nous envisagions ensemble, pour ce texte, une dernière possibilité de conceptualisation lié au contexte ? Un texte, vous le savez, s’inscrit toujours dans un champ contextuel , c’est à dire qu’il renvoie à un ensemble de circonstances, ou à un champ de réflexion qui fait débat à un moment donné.

Ici, l’information concernant les postes d’influence occupées par les femmes françaises ne peut-elle pas tisser des liens avec le concept d’égalité (hommes-femmes) mettant à mal le présupposé : les postes de pouvoir sont occupés par les hommes… Ce débat est à l’ordre du jour dans les médias, les conversations …  < ce débat était aussi d’actualité en …mai 68 ! Cet article du Monde  peut  donc implicitement résonner dans notre actualité.

 Récapitulons notre démarche commune :

Exemple	Idée	Concept	Concept
Femmes à hautes fonctions	Influence	Pouvoir	Egalité