Comprendre un énoncé bref
Chapitre 1. Nous définissons : comprendre un énoncé bref
Chapitre 2. Testez vous !
Chapitre 3. La méthode
Chapitre 4. Exercez vous !
4.1. Exercices de niveau 1
4.2. Exercices de niveau 2
4.3. Exercices de niveau 3
Chapitre 5. Vous retenez
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4.3. Exercices de niveau 3

Un seul énoncé plus long et plus complexe.

« Le sport, avec ses rites et ses idoles, est devenu dans l’ensemble de la culture contemporaine, le substitut laïque des aspirations religieuses des masses, le mode le plus accessible, quoique le plus illusoire de la communion collective » a écrit le sociologue Michel Bernard. Vous donnerez votre point de vue sur cette affirmation.

Questions

  • Saisissez-vous le sens de chaque mot ?
  • Si ce n’est pas le cas, le contexte vous éclaire-t-il ? Avez-vous pensé à recourir au dictionnaire ?
  • Y a-t-il un ou plusieurs thèmes ? Quel lien établissez-vous entre ces thèmes ? Entre les divers éléments du contenu ?

<Avez-vous remarqué des mots qui vont ensemble pour constituer des champs lexicaux bien distincts ? Qu’en pensez-vous ? >

  • Sauriez-vous  alimenter encore ces champs lexicaux ? Ce serait une bonne manière de chercher des idées pour répondre au sujet.
  • Quelle est la position de M. Bernard ? Savez-vous la résumer ?

<Avez-VOUS déjà un avis personnel sur cette affirmation ? >

  • Quel est le sens produit par la proximité des superlatifs « le plus accessible », « le plus illusoire »? Quelle est l’intention de M. Bernard ?
  • Avez-vous pris en compte les consignes ?
  • Connaissez-vous Michel Bernard ? Si oui tant mieux, si non vous savez au moins qu’il est sociologue. C’est l’essentiel.

Et si maintenant vous reformuliez cet énoncé dans votre langage personnel ! Attention ! Soyez précis, complet et pas de faux sens !!

Corrigé

Lecture active elle suscite des groupements de mots par champs lexicaux pour éclairer cet énoncé.

Les couleurs sur le schéma qui suit sont au nombre de 4 :

  1. LE THEME 1 : LE SPORT, activité dite ici « laïque » donc indépendante de toute religion. Il est caractérisé par des termes qui relèvent du même champ lexical « rites » et des « idoles », même si ces mots sont empruntés à la religion. Peut-on penser à une image ? à un paradoxe ?
    « Des rites » dans le sport ?  Des gestes codifiés?
    « Des idoles » dans le sport ?  Des modèles ?  Des objets sacrés ?

  2. LE THEME 2  : LA RELIGION, ou ici les « aspirations religieuses » présentes dans le sport. L’analogie est-elle possible ?

  3. LA LIAISON  en noir gras : quelle relation entre les deux thèmes ? L’auteur propose une transformation, le sport « devenu » un « substitut laïque» par le remplacement d’une forme de « communion » par une autre ?
    « Devenu » présuppose que le sport n’a pas toujours eu cette fonction. Alors quoi de neuf ?

  4. UN PHENOMENE OMNIPRESENT : dans « l’ensemble de la culture contemporaine », les aspirations « des masses » = généralisation qui donne du poids à cette affirmation.
    Un surligné en gris « le mode le plus accessible, quoique le plus illusoire » souligne le point de vue de l’auteur grâce à l’opposition entre «  accessible » donc facile voire superficielle ? Mais « illusoire » donc fausse ? Dans ces conditions le substitut en est-il un réellement ? NON. L’auteur donne ainsi sa réponse négative. Son intention est de combattre l’analogie trop rapide du sport avec une nouvelle religion.

!! Pour gagner du temps et avec de l’habitude, les commentaires précédents peuvent être remplacés par le tracé suivant : A VOUS DE CHOISIR !

VOUS devez créer VOS PROPRES HABITUDES qui induiront VOS BONS REFLEXES ! Voilà une lecture active rendue visible sur le sujet-même !     

Thème 1 : le sport

Thème 2 : la religion    

« Le sport, avec ses rites et ses idoles, est devenu dans l’ensemble de la culture contemporaine, le substitut laïque des aspirations religieuses des masses, le mode le plus accessible, quoique le plus illusoire de la communion collective » écrit le sociologue M. Bernard.
CONSIGNE : VOUS donnerez VOTRE point de vue sur cette affirmation.


Préparation de la reformulation

On peut se poser les questions suivantes :

Quels synonymes ? Quels nécessaires éclaircissements ? Quelles expressions synthétiques ou explicatives possibles ?

  • D’une part, l’auteur affirme ici que le sport a remplacé la religion parce  qu’il lui ressemble sur certains points : rites, idoles ET NOUS pensons que le champ lexical peut être étoffé : cérémonies, calendriers, officiants, fidèles voire fanatiques, lieux de culte… Et VOUS : qu’en pensez-vous ?
  • D’autre part, il affirme aussi que cette communion dans le sport est fausse et illusoire. Le sport n’est donc pas vraiment une religion : SON avis est clair. Et le VÔTRE ?
  • Alors au final : le sport, religion ou pas ? Qu’est-ce qui les distingue à VOTRE AVIS ?
    des comportements ? des origines ?  des enseignements ? les réponses qu’ils apportent ? à quelles questions ?

!! Ne pas oublier de s’engager personnellement : c’est la consigne !

De possibles reformulations

!! Attention, reformuler n’est pas répondre !!  C’est redire clairement le contenu de l’énoncé. Par contre la longueur de la reformulation peut parfois excéder celle de l’énoncé initial.

  • Le sport est aujourd’hui et dans le monde entier porté au rang d’une nouvelle religion tellement les foules le sacralisent, constate le sociologue M. Bernard. Cette analogie peut-elle être poussée très loin ? Sport et religion comblent-ils les mêmes besoins de se sentir profondément unis ?
  • Le sport est une nouvelle religion dans le monde entier. Les stades ont remplacé les églises et les foules sont portées par un enthousiasme partagé.
  • On dit que le sport est la nouvelle religion : est-ce vrai ? Le sociologue M. Bernard dénonce une telle illusion. Pourtant les points communs existent ? Alors le sport permet-il ou non le même rapprochement des êtres que la religion ?
  • Le sport avec ses hymnes et ses champions, ressemble à une religion. En est-il réellement une, comme le laisse entendre M. Bernard ?

Laquelle a votre préférence ? Peut-être est-ce la vôtre ? L’essentiel est de savoir pourquoi ! La 1ère est la plus complète, la 2nde est une réponse peu nuancée et non une reformulation de l’énoncé, la 3ème ne mentionne pas l’ampleur du phénomène, la 4ème est erronée parce qu’elle est incomplète et trahit l’opinion du sociologue.

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