Electricité Générale
Chapitre 1. Signaux analogiques et méthodes de calcul
Chapitre 2. Circuits et lois générales
2.1. Diplômes élémentaires, notion d'impédance
2.2. Puissances électriques
2.2.1. Définitions générales
2.2.2. Régime sinusoïdal
2.2.3. Bilan de puissance
2.2.4. Importance du facteur de puissance
2.2.5. Résumé du cours
2.2.6. QCM
2.2.7. Exercices
2.3. Analyse des réseaux en régime permanent
2.4. Théorèmes des réseaux
Chapitre 3. Réponse d'un circuit
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2.2.3. Bilans de puissance

 

A) Théorème de Boucherot

Soit un circuit formé d'une association quelconque de dipôles D1, D2, ..., Dn. La conservation de l'énergie électrique implique la conservation de la puissance instantanée donc de la puissance active :

Théorème de Boucherot : la puissance active consommée par un circuit est la somme des puissances actives consommées par chaque dipôle : P = P1 + P2 + ... + Pn.

B) Cas du régime sinusoïdal

En régime sinusoïdal, le théorème de Boucherot s'applique aux puissances active et réactive.

Démontrons le pour une association série de deux dipôles (fig.1) en utilisant la puissance complexe :

http://public.iutenligne.net/electrotechnique/marty/Elec/fichiers/6_Puissances/Im/Image175.gif

http://public.iutenligne.net/electrotechnique/marty/Elec/fichiers/6_Puissances/Im/Image176.gif

On peut de même faire la démonstration pour une association en parallèle :

 

http://public.iutenligne.net/electrotechnique/marty/Elec/fichiers/6_Puissances/Im/Image177.gif

http://public.iutenligne.net/electrotechnique/marty/Elec/fichiers/6_Puissances/Im/Image178.gif

Attention! : la valeur efficace d'une somme n'étant pas égale à la somme des valeurs efficaces, le théorème de Boucherot ne s'applique pas à la puissance apparente.

C) Application au calcul des réseaux

L'application du théorème de Boucherot successivement à diverses parties d'un réseau permet de calculer tensions et courants dans les divers dipôles.

Faisons un exemple :

http://public.iutenligne.net/electrotechnique/marty/Elec/fichiers/6_Puissances/Im/Image179.gif

Une installation électrique (fig.3) comprend en parallèle :

Un moteur M1 consommant un courant J1= 45 A avec un facteur de puissance cos j1 = 0,6 AR

Un moteur M2 consommant les puissances active P2= 10 kW et réactive Q2 = 8 kVAR

50 lampes à incandescence de 100 W chacune

Cette installation est alimentée à travers une ligne modélisée par une résistance R = 0,15 W en série avec une inductance L = 450 µH.

La tension v est sinusoïdale de valeur efficace V = 400 V et de fréquence f = 50 Hz.

On veut calculer les valeurs efficaces de J et U.

Pour cela on va faire deux tableaux :

Un tableau donnant par élément ou groupe d'éléments les puissances actives et réactives. Dans ce tableau, on pourra appliquer le théorème de Boucherot aux groupes de dipôles.

Un tableau de calcul donnant par élément ou groupe d'éléments la puissance apparente, la d.d.p., l'intensité et le déphasage.

A partir des données et du théorème de Boucherot, on pourra remplir toutes les lignes des tableaux.

Attention! : dans ce deuxième tableau, il est interdit de faire des additions pour les groupes d'éléments.

http://public.iutenligne.net/electrotechnique/marty/Elec/fichiers/6_Puissances/Im/Image180.gif

Nous constatons que l'impédance de ligne crée une chute de tension DU = 17,6 V et que les pertes de distribution dues à R représentent 4,2 % de la puissance consommée par l'installation.

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