Si
pour chaque marché l'équilibre partiel est unique et stable, dans les
conditions de la concurrence pure et parfaite, il n'en va pas de même
pour l'équilibre général.
Il
existe un grand nombre de systèmes de prix donnant un équilibre
général, et l'on peut passer de l'une à l'autre sans perdre le
caractère optimal du résultat. C'est la distribution initiale des
richesses qui commande le résultat justifiant ainsi des politiques de
redistribution.
Il existe une alternative à
l'économie de marché, théoriquement aussi efficace : un système
centralisé de planification intégrale, fixant toutes les quantités (et
tous les prix) produites et échangées conduit lui aussi à une situation
optimale au sens de Pareto. Sans discuter des qualités respectives des
"démonstrations" utilisées par les uns et les autres il est facile de
distinguer les avantages respectifs des deux systèmes proposés.
Pour
que l'équilibre général soit stable il faut que l’offre et la demande
soient "normales" : la demande d’un produit pour un consommateur est
"normale" quand elle augmente si le prix diminue ; l’offre d’un produit
par un producteur est "normale" si elle augmente quand le prix augmente.
Cette condition est facilement remplie en équilibre partiel mais, il
n’en va pas de même lorsqu’on passe à l’équilibre général et aux
fonctions d’offre et de demande globales. |
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