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3.3. Les effets des chocs d'offre
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Supposons que l'économie subisse un choc d'offre négatif, par exemple une augmentation importante, mais temporaire, du prix du pétrole qui entraîne une détérioration des conditions de production. Supposons pour simplifier que cette augmentation n'affecte pas la demande globale.
Partant de l'équilibre de plein emploi (P*, Y*), la courbe d'offre de court terme va se déplacer vers la droite. Le niveau des prix augmente de P* à P1 et la production diminue passant de Y* à Y1. C'est une situation de stagflation combinant l'inflation et le chômage. L'augmentation du niveau général des prix réduit le salaire réel (le pouvoir d'achat du salaire). Cette diminution du coût réel du travail permet aux employeurs d'embaucher davantage. Le chômage diminue et la production augmente. L'offre globale de court terme se déplace à nouveau mais cette fois-ci vers le bas ce qui rétablit l'équilibre initial de plein emploi. Ce résultat a été obtenu parce que le salaire nominal ne varie pas instantanément quand les prix augmentent (rigidités nominales expliquant la pente de courbe d'offre globale de court terme. Si l'augmentation du prix du pétrole est durable la courbe d'offre globale de long terme se déplace elle aussi vers la gauche. La production potentielle (de plein emploi) diminue et le niveau des prix est plus élevé. |
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