L'idée est simple : imaginons un consommateur qui veut consommer deux biens en ayant la possibilité de mélanger comme il le veut les quantités de chacun des deux biens. Il est capable d'apprécier l'utilité procurée par la consommation de telle ou telle quantité de chacun des deux biens. Il est donc capable d'apprécier l'utilité totale associée à chaque combinaison des deux biens.
Les quantités (x1, y1) et (x2, y2) des biens X et Y donnent la même utilité : le consommateur est indifférent face au choix du panier A1 ou du panier A2. En mettant une quantité plus grande de bien Y dans le panier A1 lutilité de ce nouveau panier augmente. On peut obtenir la même utilité que celle de ce nouveau panier B1 en modifiant le panier A2 par une augmentation de la quantité du bien Y. Le panier B2 correspond à un indice dutilité plus grand que celui du panier A2 et identique à celui du panier B1.
Plus les courbes dindifférence sont éloignées de lorigine des axes plus lindice dutilité auquel elle corresponde est élevé. Cela revient à considérer que le consommateur est insatiable, ce qui peut sexprimer de manière "savante" - la propriété mathématique de monocité est aussi laxiome de la non saturation des préférences ou de manière triviale le consommateur « veut toujours plus ».
Si les préférences sont transitives les courbes dindifférence ne peuvent pas se couper. Un raisonnement par labsurde permet de le montrer facilement.
Sur le graphique on voit que les paniers A1 et A2 sont indifférents et quil en va de même pour A1 et B2. Cest impossible car le panier B2 a une plus grande utilité que le panier A2 puisquil contient la même quantité du bien X mais une plus grande quantité du bien Y.Supposons que nous décidions de mélanger deux paniers de biens comme (x1, y1) et (x2, y2) situés sur une même courbe dindifférence.
Si on opère le mélange en équilibrant davantage la composition du panier - plus de bien Y que dans le panier 1 et plus de bien X que dans le panier 2 on obtient des paniers qui se situent sur le segment de droite joignant les deux paniers 1 et 2. Comme tous ces points sont "au-dessus" de la courbe dindifférence de niveau UA ils correspondent à des paniers ayant une plus grande utilité que les deux paniers 1 et 2. Le panier "mélangé" donnant la plus grande utilité dans cet exemple est (x3, y3).
La forme des courbes se déduit de lhypothèse de "préférence pour les mélanges" comme le troisième graphique.
Lorsque le consommateur "préfère les mélanges", les courbes dindifférences sont forcément convexes ce qui nest pas le cas dans ces deux exemples

Dans tout ce qui précède il y a une hypothèse implicite : les biens sont substituables. Le consommateur compose son panier de consommation en combinant des quantités des deux biens parce quil peut remplacer lun par lautre.
Cette propriété, la substituabilité peut être plus ou moins bien satisfaite, les biens peuvent être plus ou moins substituables, ils peuvent des complémentaires. La complémentarité est une caractéristique traduisant le fait que la consommation dun bien implique celle dun autre dans une proportion constante. .
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