Essais
destructifs
Le banc de flexion assure une liaison de type appui
simple à rotule aux extrémités de la poutre. Nous allons pouvoir, grâce à un
chevêtre, charger la poutre avec une force F appliquée en deux endroits (soit
deux fois F/2).
Une presse hydraulique d’une capacité maximum de 5000 kN
(soit 500 Tonnes) nous permet d’observer les résultats suivants :
Faciès de rupture en compression
Faciès
de rupture en traction (fendage)
|
Poutre 1 |
Poutre 2 |
Poutre 3 |
1 |
410 |
451 |
417 |
2 |
412 |
473 |
383 |
3 |
456 |
454 |
446 |
4 |
461 |
260 |
220 |
5 |
220 |
240 |
220 |
6 |
220 |
X |
210 |
Fmoy compression |
435 |
460 |
415 |
Fmoy fendage |
220 |
240 |
215 |
Charges provocant la ruine des éprouvettes
Pour obtenir les résistances des bétons des trois poutres, il faut diviser la force de rupture moyenne par la section de l’éprouvette soit 200 cm². Nous avons donc successivement des contraintes de 22Mpa, 23Mpa et 21Mpa. Ces valeurs sont très faibles. Elles peuvent être expliquées par une mauvaise vibration du béton lors de la confection ou d’un mauvais surfaçage. La troisième valeur comprend le manque de maturité du béton qui n’a été coulé que depuis 21 jours.
Ce problème n’est cependant pas préjudiciable, en effet les calculs menés utilisent des coefficients de sécurité qui prennent en compte la grande variabilité des conditions de fabrication sur un chantier.
Lors des essais les poutres sont équipés d’extensomètres qui nous permettent d’observer les déformations :
l’allongement sur la fibre inférieure, dû à l’effort de compression le raccourcissement sur la fibre supérieure, dû à l’effort de traction et la flèche, jusqu’à rupture totale
Nous réalisons, à partir d’un fichier créé par M. Lonjou, une courbe avec les différentes flèches pour comparer les trois poutres.
Comparatif des trois poutres sur fichier
Excel
|
POUTRE
1 (n-f) |
POUTRE
2 (ss-f) |
POUTRE
3 (ss-f, TFC) |
Force
de rupture (kN) |
70 |
46 |
55 |
Comparatif
poutre 1 |
|
-34 % |
-21 % |
Coefficient
de sécurité |
2.8 |
3.1 |
2.2 |
Voici nos observations :
Le matériau n’étant pas homogène, nous obtenons des courbes et non des droites parfaites
La différence de pente observée au début de l’essai représente le début de la fissuration des poutres
Les paliers ELS et ELU sont dépassés, ce qui est normal
La poutre renforcée résiste mieux que celle sous-ferraillée mais moins que celle normalement ferraillée
Lors de la destruction de la poutre renforcée, le TFC n’a pas assez adhéré à la poutre. Il s’est décollé. Nous n’en connaissons pas l’explication exacte. Différentes zones sur le TFC sont remarquables :
-- il y a des zones sans colle : la colle n’a pas suffisamment adhéré au TFC ou il n’y pas eu assez de colle appliqué
--des zones avec des restes de béton : le TFC a bien adhéré seulement le béton n’a pas résisté à la charge et s’est effrité
--des zones avec des restes de colle : la colle n’a pas assez adhéré au béton
Ce phénomène ne nous a pas permis d’égaler la résistance de la poutre normalement ferraillée. Mais l’effet de la pose du TFC s’est quand même fait sentir, les résultats étant plus importants que ceux de la poutre sous-ferraillée.
Au cours des années précédentes,
ce projet avait déjà été proposé. Le principe de fabrication et de raisonnement
était le même que celui que l’on a adopté, cependant, les étudiants avaient
surdimensionné leur surface de TFC.
L’effet de renforcement avec le TFC a donc été beaucoup plus flagrant.