la spermatogénèse

 

Le transit épididymaire

Lors de leur production dans les tubes séminifères les spermatozoïdes ne sont pas aptes à la fécondation. Ils acquièrent leur pouvoir fécondant lors de leur transit dans l'épididyme : cette opération s'appelle la maturation épididymaire.

Chez l'homme, l'épididyme est un organe de 4 g accolé au testicule, constitué d'un tube de 7 m de long dont le diamètre augmente progressivement de 70 à 500 µm (Fig.).

Ce tube est encore plus long chez d'autres espèces : 40 m chez le taureau, 50 à 60 m chez le bélier et 80 m chez l'étalon. Partant du confluent des canaux efférents, le segment initial constitue la tête puis le corps et enfin la queue de l'épididyme, parties ressemblant un peu à un combiné téléphonique.

Le déplacement des spermatozoïdes se produit sous l'effet des sécrétions des cellules de Sertoli ainsi que grâce aux mouvements des cils qui garnissent les épithéliums des canaux efférents et du segment initial. Par la suite le transit est assuré par des contractions rythmiques de l'épididyme.

La durée du transit est assez peu variable en fonction de l'espèce, même si les longueurs du tube épididymaire diffèrent dans de grandes proportions. Chez l'homme, la durée totale est d'environ 1 semaines, le temps le plus long étant passé dans la queue de l’épididyme.

Durée de transit dans l'épididyme (en jours)

Espèces

Tête

Corps

Queue

Durée totale

Homme

1 à 2,5

0,5

5

1 à 12

Etalon

1

1,5

6

7,5 à 10

Bélier

1

3

8

13

Taureau

2

2

10

14

Verrat

3

2

4 à 9

9 à 14

Lapin

3

1

5 à 6

9 à 10

Rat

3

3

5

11

Au cours de ce transit, les spermatozoïdes subissent différentes modifications :

* la poursuite de la condensation de la chromatine par l'établissement de liaisons disulfures entre les molécules de protamines en remplacement des spiralisations dues aux histones.

* une modification de la membrane plasmique : pour les lipides, une augmentation du rapport Stérols/Phospholipides, destinée à augmenter la résistance de la membrane et, pour les protéines, une incorporation de protéines de faible poids moléculaire destinées, pour certaines, à assurer la reconnaissance de l’enveloppe pellucide.

Les conséquences de ces modifications sont :

* l'acquisition de la motilité fléchante, c'est à dire linéaire avec le mouvement caractéristique du flagelle,

* l'aptitude à reconnaître et à se fixer à la zone pellucide

* l'aptitude à féconder.

Il faut remarquer que chez de nombreuses espèces la fécondation ne peut se produire qu'après un passage dans les voies génitales femelle où se réalise une autre opération : la capacitation des spermatozoïdes (cf. La fécondation).