Diagramme de Potier dans un essai en alternateur en réactif pur, c'est à dire j = (j, v) = p/2 :
On a alors arithmétiquement Ec = V + l.J et Ie = Iec + a.J
on trace
Ci se déduit de Co par une translation verticale de -l.Jréac et horizontale de a.Jréac
Méthode de Potier
Avec les mêmes échelles, nous traçons sur une feuille de papier millimétré la caractéristique à vide Co dans des axes Ooxo et Ooyo et sur une feuille de papier calque la caractéristique Ci à Jréac = Cste dans des axes Oixi et Oiyi.
Nous plaçons le calque sur la feuille en superposant les axes puis nous faisons glisser le calque en gardant parallèles les deux systèmes d’axes jusqu’à ce que Ci se superpose à Co. Nous avons dû pour cela amener M en P (fig.16); nous avons effectué une translation MN vers la droite et NP vers le haut; l’origine Oi a subi la même translation par rapport à Oo. Nous mesurons donc sur les axes du graphe de Co l’abscisse de Oi égale à -a.Jréac et l’ordonnée de Oi égale à l.Jréac.
Nous en déduisons a et l.
Méthode de Jarret
Nous n’avons besoin dans cette méthode que des deux points M et M’ de Ci.
Le point M’ correspond à
V = 0 donc à un essai en court-circuit pour l’intensité Jcc
= Jréac.
Ce point correspond à la valeur du courant d’excitation Iecc qui peut être
lu sur la caractéristique en court-circuit utilisée dans le modèle linéaire
pour déterminer la réactance synchrone.
Au point M’ le triangle de Potier est représenté par M’N’P’; la caractéristique Co étant linéaire près de l’origine, elle est confondue avec le segment OP’. Le point M est connu mais le triangle MNP est inconnu; construisons un triangle MQP égal au triangle M’OP’; pour cela nous portons horizontalement MQ = M’O = Iecc . Traçons la droite D passant par Q et parallèle à OP’, c’est à dire à la partie non saturée de Co; cette droite coupe Co en P. Les triangles OP’M’ et QPM sont égaux; si nous traçons les hauteurs P’N’ et PN elles sont égales; N est donc le troisième point du triangle de Potier.
En résumé pour cette méthode:
v tracés : dans des axes Ie , Ev nous traçons Co; nous plaçons le point M = (Ieréac,V) . Nous lisons sur Ccc le courant Iecc correspondant à Jcc = Jréac et nous portons sur une horizontale passant par M et vers la gauche MQ égal à Iecc à l’échelle des abscisses; par Q nous traçons D parallèle à la partie linéaire de Co ; cette droite coupe Co en P. Nous projetons P orthogonalement en N sur QM.
v calculs : à l’échelle des abscisses NM représente a.;Jréac d’où nous tirons le nombre a ; à l’échelle des ordonnées NP représente l.Jréac d’où nous tirons l en ohms.
La méthode de Potier pour le calcul des coefficients a et l montre que les graphes à vide et en réactif ne peuvent se superposer exactement par translation; ceci veut dire que les coefficients de Potier ne sont pas exactement constants; dans la composition des flux, nous avons considéré les flux jc et jfs indépendants et le circuit de fuites non saturable; ceci n’est vrai que si la machine n’est pas très saturée; en saturation forte le trajet commun aux flux dans les dents et sous les dents correspond à un matériau saturé et la réluctance n’est plus négligeable devant celle de l’air. En forte saturation la méthode de Potier est critiquable mais donne des résultats convenables
Pour les machines à pôles saillants le coefficient d'équivalence a devrait dépendre de l'angle interne