En France, la Politique Commerciale Stratégique s’est caractérisée par l’effort du gouvernement à renforcer la compétitivité des entreprises françaises en matière de technologie. Il a cherché à créer, dès le début des années 60, des champions nationaux, en encourageant les fusions, en créant des marchés favorisés : les administrations publiques ne pouvaient pas acheter plus d’une certaine valeur de produits étrangers. Plusieurs organismes ont été créés dont l’ANVAR, agence nationale de l’innovation pour les PME, qui peut financer les PME en cas de coûts dus à des innovations.
Au Japon c’est le MITI (ministère en charge du commerce et de l’industrie) qui établit la liste des secteurs cléset applique la théorie de vol d’oies sauvage de Akamatsu Kaname. L’industrie nouvelle est protégée, la production nationale prend le relais et les importations diminuent, les exportations se développent. de ce point de vue le Japon va plus loin que la France : les fusions sont quasi forcées au Japon et pas seulement encouragées
Pour les Etats-Unis, l'agriculture peut servir de référence : le gouvernement a lui même participé à la recherche en technologie agricole et à la dissémination des progrès par l’« Agricultural Extension Service » et son rôle fut très important dans la construction d’infrastructures (irrigation, …). Il en va de même, pour la défense et ses retombées civiles. En 1984, Paul Krugman montre que la taxation des importations peut agir comme une forme de subvention (promotion) aux exportations, si l’industrie en question est sujette à un fort phénomène d’apprentissage (« learning by doing ») ou à d’autres formes d.‘économie dynamique, comme dans le secteur des semi-producteurs, de l’automobile ou de l’aéronautique.