Dans le modèle de Ricardo le gain de l'échange ne provient pas de l’ouverture des marchés extérieurs, mais de l’élargissement des possibilités de consommation. Il ne vient pas de ce qu’on exporte plus, mais de ce qu’on importe davantage ! Mais, si l’échange améliore le pouvoir d’achat du salaire parce que l’économie se spécialise entièrement dans la production du bien pour laquelle elle est la plus productive, le niveau du pouvoir d’achat du salaire dépend toujours du niveau de productivité de l’économie. Toutes choses égale par ailleurs, il sera plus élevé dans une économie plus productive.
Dans le modèle de Samuelson, si chaque pays obtient grâce à l’échange un revenu global plus élevé, l’échange modifie également la répartition interne des revenus. Il profite aux détenteurs du facteur abondant, qui est plus fortement demandé du fait de l’exportation (leur revenu réel s’élève par rapport à l’autarcie) et inversement.