En 1957 afin de désigner certains faits "typiques" de l'économie, qui peuvent être significatifs sans pouvoir être chiffrés rigoureusement, Nicholas Kaldor emploie l'expression de "faits stylisés". Ces derniers portent sur des grandeurs macro-économiques (des agrégats).
Il repère 6 faits stylisés :
1) la productivité des travailleurs augmente de façon continue
2) le capital par tête augmente de façon continue
3), la rentabilité du capital est stable au cours du temps
4) le ratio entre le capital et la production est stable au cours du temps
5), le travail et le capital reçoivent chacun une part du revenu total qui est stable au cours du temps
6) il existe d'importantes différences de taux de croissance de la productivité et du revenu par habitant entre pays.
En 1989 Paul Romer reprend ces faits stylisés en 1989, et en ajoute 5 nouveaux :
1) le taux de croissance moyen n'est pas fonction du revenu par tête
2) la croissance de la population est corrélée négativement avec le niveau de revenu par tête
3) la croissance du commerce international est positivement corrélée à celle de la production
4) la croissance du capital n'est pas suffisante pour expliquer la hausse de la production
5) les travailleurs qualifiés ou non tendent à migrer vers les économies les plus riches (là où la dotation en progrès technique et la rémunération du travail sont les plus fortes)
En 2009, le même Paul Romer fait le point avec Charles Jones. Daprès les auteurs, les six nouveaux faits stylisés identifiés soulignent limportance de quatre variables :
1) les idées,
2) les institutions,
3) la population,
4) le capital humain.
On retrouve les facteurs impliqués dans les théories de la croissance endogène développées entre autres par ces deux auteurs.