Dans un environnement caractérisé par le risque ou pire par l'incertitude (le
risque est probabilisable alors que l'incertitude ne l'est pas) la
rationalité perd de son évidence. En situation totalement incertaine un
choix "pile ou face" est aussi rationnel qu'un raisonnement ne reposant
sur aucun fondement solide. En situation risquée on peut utiliser le
calcul des probabilités, permettant d'estimer les gains et les pertes
probables. Quand les choses ne sont pas totalement incertaines, en
d'autres termes quand on peut estimer avec une certaine précision la
fréquence et l'étendue de certains événements dommageables, on peut
parler de risque.
Le risque c'est à la fois :
- la probabilité (fréquence attendue) d'une perte ou d'un gain
- et l'importance possible de cette perte ou gain (un montant monétaire lorsque de l'argent ou du patrimoine est en jeu).
Les probabilités sont tirées habituellement de statistiques d'événements passés.
Pour contrôler le risque, des outils de couverture ont été développés :
assurance, dérivés financiers, équipements et conseil en sécurité,
institutions et entreprise de protection...
L'attitude à l'égard du risque prend des formes différentes d'un
individu à l'autre : certains ont une forte aversion au risque,
d'autres sont indifférents, d'autres encore recherchent le risque.
L'incertitude
est un aléa non mesurable, correspondant à des situations nouvelles sur
lesquelles les statistiques d'événements similaires sont indisponibles
ou non pertinentes.
Pour prendre une décision en situation
d'incertitude il faut essayer d'établir des scenarios alternatifs en
accompagnant chacun de ces cas de figure d'une probabilité subjective
(appelée probabilité conditionnelle).