La concurrence est pure si les 3 conditions suivantes sont réunies :

1)L’atomicité du marché
Les agents (entreprises et ménages) ont une taille très réduite de telle sorte qu’ils ne peuvent agir sur les conditions de fonctionnement du marché. C’est ainsi que les entreprises sont petites et de taille équivalente : ni entreprise dominante, ni entente entre les entreprises pour fixer les prix et les quantités. De même, du côté des acheteurs, chacun est isolé, il n’y a donc pas de coalitions, du type association de consommateurs qui pourrait obtenir par exemple un abaissement des prix.
2) L’homogénéité du produit
Tous les produits de la même catégorie sont indifférenciés comme les grains d’un sac de blé. Ils sont, en d’autres termes, rigoureusement identiques. Dans un tel marché, il ne peut y avoir de marques distinctives, de publicité, etc...
3) La libre entrée (sortie) sur le marché
Il y a libre entrée lorsque le marché est ouvert à la concurrence de toute entreprise qui souhaiterait s’y implanter et de tout acheteur nouveau qui souhaite participer à l’échange. Cette libre entrée suppose notamment qu’il n’y a pas de réglementation contraignante pour l’implantation d’une nouvelle entreprise sur le marché. Cela suppose aussi des conditions financières qui ne soient pas prohibitives : le « ticket d’entrée » (investissement minimal) sur le marché ne doit pas être trop élevé, ce qui est cohérent avec la condition d’atomicité. De même la sortie du marché n'entraîne pas de dépenses particulières.

Les trois critères de la concurrence pure ont en commun de représenter une situation où les agents économiques sont soumis sans pouvoir réagir volontairement et efficacement, au fonctionnement automatique du marché.

La concurrence est parfaite si les 2 conditions suivantes sont réunies :

1) La transparence du marché
Un marché est « transparent » lorsque toutes ses caractéristiques sont connues des agents économiques : qualité des produits, quantités offertes et demandées aux différents prix. Cela suppose donc que toutes ces informations soient disponibles, circulent rapidement et sans coût.
2) La mobilité des facteurs de production (travail et capital)
Les facteurs de production (le travail et le capital) doivent pouvoir se déplacer librement sans obstacle d’une activité à une autre. Si, par exemple, il apparaît qu’une industrie devient moins rentable, les facteurs qui y sont utilisés doivent pouvoir être transférés vers une autre activité, plus florissante et rémunératrice.

Si les cinq critères sont réunis simultanément, on se trouve en présence d’un marché de concurrence pure et parfaite.