Exemples : le salaire minimum ou/et le “blocage des loyers“
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Si l’offre et la demande de travail pour chaque employeur et chaque salarié est normale (respectivement croissante et décroissante avec le salaire réel) l’existence d’une réglementation fixant un salaire minimum est une cause de déséquilibre sur le marché du travail. En l’absence de salaire minimum l’équilibre se réaliserait par l’ajustement du salaire : tous les salariés qui ne trouvent pas d’emplois, mais qui sont prêts à travailler pour un salaire plus faible trouveraient un emploi. Ceux qui resteraient sans emplois sont ceux qui refusent la baisse du salaire, parce qu’ils considèrent que le revenu ne compense pas la “peine“ associée au travail. Pour ces derniers il s’agirait alors d’un “chômage volontaire”. Le SMIC interdit cet ajustement. Si le niveau du salaire minimum est plus élevé que celui correspondant à l’équilibre entre l’offre et la demande de travail, certains salariés sont sans emploi, alors même qu’ils accepteraient des emplois moins bien rémunérés : ils sont alors des “chômeurs involontaires”. |
Les économistes libéraux considèrent que la rigidité du prix du travail est la principale cause de chômage involontaire.
Le même raisonnement peut être conduit pour le “blocage des loyers”.
Les pouvoirs publics peuvent imposer un niveau maximum pour les loyers de manière à permettre de fournir des logements "bon marché" à tous ceux qui veulent être locataires. Si ce loyer maximum n’est pas assez élevé (s’il est inférieur au loyer d’équilibre traduisant l’égalité entre l’offre et la demande de logements) certains propriétaires vont se retirer du marché parce qu’ils considèrent que le gain n’est pas suffisant. Les logements "bon marché" existent mais ils sont trop peu nombreux pour que tous ceux qui recherchent un logement puissent être satisfaits....Le blocage des loyers conduit à une crise du logement (pénurie).