Une entreprise française réalise une exportation de marchandises aux États-Unis pour un montant de 100 000 euros, payable en dollars dans trois mois (crédit commercial de trois mois). Cette opération donne lieu à un double enregistrement (on suppose que le taux de change est 1 dollar pour 1 euro) :
- l’exportation de marchandise dans un compte consacré aux marchandises (la balance commerciale)
- le crédit de trois mois (créance sur l’importateur américain) dans un compte consacré aux créances commerciales (crédits à l’exportation dans le compte financier - capitaux à court terme non monétaire).
Au moment du paiement (trois mois plus tard) [1] la banque française gérant le compte de l’exportateur assurera le recouvrement de la créance, ce qui se traduira par une augmentation de ses avoirs dans les comptes de son correspondant aux États-Unis (une filiale installée à New York par exemple) : les avoirs en dollars de la banque résidente en France s’accroissent et il faudra à nouveau enregistrer deux écritures :
- le règlement en dollars dans le compte financier consacré aux mouvements de capitaux à court terme monétaire (bancaire)
- l’annulation de la créance puisqu’elle est rremboursée dans le compte financier - capitaux à court terme non monétaire.
Si on fait le bilan des quatre opérations enregistrées on voit que le compte des capitaux à court terme non monétaire est équilibré (la créance a été enregistrée puis annulée) et que le compte commercial est compensé par le compte des opérations monétaires.

On remarquera que l’équilibre existe aux deux dates et au final. C’est donc toujours par approximation que l’on parle de balance des paiements déficitaire ou excédentaire.

La balance des paiements est équilibrée par construction.

Notes :

[1] Bien entendu l’échéance peut se situer en dehors de la période de référence (l’année en cours) et dans ce cas l’inscription du dénouement de l’opération interviendra dans la balance de l’année suivante.