En comptabilité nationale, le total des ressources disponibles dans une économie est par construction égla au total des utilisations de ces ressources (on dit aussi des "emplois").
Cette égalité s'écrit :
(1) PIB + M = C + I + X ± variations de stocks
avec PIB pour la somme des valeurs ajoutées (produit intérieur brut), M pour les importations, C pour la dépense de consommation finale, I pour la formation brute de capital fixe, et X pour les exportations.
L'épargne est par définition la partie du revenu qui n'est pas consommée et comme le revenu est identique à la production (toute la valeur ajoutée est finalement distribuée sous forme de revenus) on peut écrire que l'épargne S se déduit du revenu (ou du PIB) et de la dépense de consommation, soit :
(2) S = PIB - C
En reprenant l'expression (1) et en utilisant l'expression (2) et en négligeant les variations de stocks on voit que :
PIB - C - I = X - M ou encore S - I = X - M
L'excès d'épargne qui constitue la capacité de financement de la Nation ou son insuffisance, on parle alors de besoin de financement de la Nation, sont égaux en valeur au solde des échanges de biens et services.
Vérification empirique :
Sources : INSEE : Informations rapides, Comptes nationaux (2003) ; Paille (2004) : résultats 2003 et antérieurs repris dans le Bulletin de la Banque de France n° 150 de Juin 2006.
Ici le taux d’épargne
est le rapport de l’épargne brute de l’ensemble des agents au PIB, le
taux d’investissement est le rapport de la FBCF totale au PIB et le
solde courant est exprimé en pourcentage du PIB. On a donc (EB/PIB) = (FBCF/PIB) + [(X-M)/PIB]
On voit que lorsque le taux d'épargne est inférieur au taux d'investissement le solde courant est négatif et inversement et, de plus, ce dernier est d'autant plus important que l'écart précédent est lui même plus grand.