Un IDE c’est un transfert de capital destiné soit à créer une entreprise, soit à prendre une participation plus importante dans cette entreprise ou dans une entreprise existante (ce qui ne correspond pas à la définition habituelle de l'investissement puisqu'il s'agit plutôt d'un placement.

Si une une entreprise multinationale fait une dépense d’équipement dans une filiale à l’étranger, c’est de la FBCF (formation brute de capital fixe) pour le pays dans lequel est implantée la filiale si l’achat est fait sur place, c’est une importation inscrite dans la balance des paiements du pays de la filiale si l’équipement provient d’un autre pays.
L’IDE n’est donc pas une FBCF (l'investissement au sens habituel), c’est un transfert de capital destiné soit à créer une entreprise, soit à prendre une participation plus importante dans cette entreprise ou dans une entreprise existante. Au sens des comptes nationaux c’est un placement parce que c'est une des utilisations possibles de l'épargne..

Il faut encore distinguer entre deux types de placements :
- les placements spéculatifs destinés à procurer un profit et/ou une plus value à court terme ; on parle alors d’investissements de portefeuille à l’étranger
- les prises de participations destinées à contrôler l’entreprise étrangère.

Pour les organisations internationales qui enregistrent les statistiques d’IDE, un IDE correspond à une participation au moins égale à 10 % du capital d’une entreprise.
Bien entendu dès que ce seuil est atteint toutes les acquisitions supplémentaires de titres sont considérées comme des IDE.

Il y a donc deux caractères essentiels pour repérer un IDE :
- l’achat de titres correspond à une opération mettant en cause deux pays
- il porte sur un montant représentant au moins 10 % du capital de l’entreprise concernée ou il augmente le contrôle qui était déjà au moins égal à 10 %.

S'il y a toujours eu des IDE, il y a une véritable explosion des IDE depuis le milieu des années 1980 (aussi bien pour le nombre de fusions acquisitions que pour le montant des opérations) même si le mouvement s’est réduit depuis 2001 avant de reprendre en 2006 mais la crise financière de l’été 2007 a stoppé cette évolution provisoirement, en 2011 le niveau atteint en 2007 a été rétabli et pour 2012 et 2013 une stabilisation est attendue.