L'un des fondements du SME était la recherche de la stabilité monétaire. Cet engagement pouvait être contourné puisque les dévaluations étaient autorisées mais cela devait être évité. Le SME imposait donc une "contrainte extérieure". Les pays ayant de moins bonne performance en matière de stabilité des prix devaient adopter des politiques économiques permettant de réduire leur inflation, afin de ne pas être acculés à la dévaluation. La stabilité du taux de change devenait ainsi un objectif, contraignant les gouvernements à lutter contre l'inflation par des politiques de rigueur et d'austérité freinant la croissance et pouvant conduire à une augmentation du taux de chômage. En s'engageant dans le processus de passage à l'UEM, cette contrainte est devenue l'axe principal de la politique économique en Europe. La stabilité des taux de change était une des conditions d'adhésion à la zone euro. Comme il n'était plus possible de dévaluer, la lutte contre l'inflation est devenue impérative.