Si une Banque centrale veut corriger le taux de change de sa monnaie dans une autre elle peut le faire directement en intervenat sur le marché des changes ou indirectement en changeant de politique monétaire.

Directement elle procède à des achats ou des ventes de sa monnaie contre la monnaie dont elle veut modifier le taux de change. Si par exemple la Banque centrale européenne (BCE) considèrait que 1 euro contre 1,2819 dollars n'est pas un taux de change satisfaisant parce qu'il sous-évalue l'euro, elle se porterait acheteuse d'euros et vendeuse de dollars. Ainsi l'euro serait "recherché" et le dollar "plus abondant" sur le marché des changes euro/dollar. Le prix de l'euro en dollars augmenterait. Cette possibilité ne peut être envisagée que si la BCE dispose de réserves en dollars (il faut posséder des dollars pour pouvoir en vendre). On voit ainsi que les interventions des Banques centrales et la constitution préalable de réserves de devises sont liées.

Indirectement, la BCE peut rendre l'euro plus atractif en augmentatnt l'écart entre le taux d'intérêt qu'elle pratique et celui pratiqué par la Banque centrale des États-Unis (FED). Les ajustement demandent dans ce cas un peu plus de temps.

En pratique, la BCE n'a pas de politique de change, elle n'intervient pas pour corriger les évolutions du taux de change entre euro et ollars. C'est un choix car ces interventions ne sont pas interdites dans ses statuts.