En décembre 1969, au sommet de La Haye, les six pays membres de la CEE de l'époque, ont adopté l’objectif d’une union économique et monétaire et cet objectif sera maintenu au sommet de Paris en octobre 1972. Dans une CEE élargie (Le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark ayant rejoint les six pays fondateurs). Ce sommet de Paris annonçait même une date pour réaliser cette organisation. Un plan d'ensemble est présenté en 1969 par Pierre Werner (président du Gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg). La crise du système monétaire international qui entraîne à partir de 1970 un désordre monétaire important conduisant aux accords de Washington (dévaluation du dollar suspension de la convertibilié du dollar en or, élargissement des marges de fluctuations pour les taux de change). Pour remédier aux difficultés entrainées par ces désordres dans une zone constituée en marché commun avec des politiques reposant sur des prix stables de certains produits (politique agricole commune par exemple), les six ont mis en place en 1972 un système particulier : le serpent monétaire européen.

L'augmentation brutale et importante du prix du pétrole en 1973 entraîne des déséquilibres (écarts d'inflation, soldes extérieurs déficitaires) tellement important que les objectifs du serpent monétaire ne peuvent être respectés. En 1976, les accords de la Jamaïque reconnaissent que le SMI mis en place à Bretton-Woods n'est plus viable. Ils retiennent une nouvelle organisation monétaire internationale reposant sur la liberté de choix du régime de change. La flexibilité des taux de change étant inadaptée aux relations économiques internes à la CEE, le serpent monétaire étant vidé de son sens puisque le taux de change du dollar devient totalement flexible, il fallait bien passer à une autre étape.