Le
SEBC est dirigé par trois instances, le Conseil des gouverneurs, le
Directoire et le Conseil général. Les rôles de chacun sont précisés ici.
Les
membres des organes de décision du SEBC n’agissent pas en qualité de
représentants nationaux, mais en toute indépendance. Dans l’exercice
des pouvoirs et l’accomplissement des missions qui leur ont été
transférées, ni la BCE, ni une BCN, ni un membre quelconque de leurs
organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter d’instructions
d’un organe extérieur. Les institutions et organes communautaires ainsi
que les gouvernements des États membres s’engagent à ne pas chercher à
influencer les membres des organes de décision de la BCE ou des BCN
dans l’accomplissement de leurs missions.
C’est l’Eurosystème qui accomplit les missions conférées par le traité au SEBC tant qu’il existe des pays ne faisant pas partie de la zone euro.
L’objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix.
Le
SEBC poursuit cependant d’autres objectifs énoncés dans l'article 2 du
traité sur l’Union européenne autorisant les responsables du SEBC
peuvent s’ils estiment que cela ne fait courir aucun risque
inflationniste conduire une politique monétaire favorable au soutien de
la croissance économique de la zone euro. L’expérience des 10 premières
années de fonctionnement montre qu’il faut des circonstances
exceptionnelles comme la crise bancaire de 2009 pour que cette
possibilité soit envisagée.
La BCE n’a aucun objectif précis en matière de politique du taux de change,
elle peut intervenir ou non, dans les variations de la valeur de l’euro
relativement aux autres monnaies. Là encore l’expérience donne une
indication sur la stratégie monétaire adoptée, puisque depuis 2000,
jamais la BCE n’est intervenue pour modifier le taux de change euro
contre dollar.
Comme toutes les Banques Centrales, la BCE doit
aussi assurer des fonctions monétaires et financières techniques :
conduire les opérations de change ; détenir et gérer les réserves
officielles de change des pays de la zone euro ; promouvoir le bon
fonctionnement des systèmes de paiement ; autoriser l’émission de
billets de banque dans la zone euro ; contribuer au contrôle prudentiel
des établissements de crédit et la stabilité du système financier...