Les trois D :

- déréglementation, entamée au milieu des années 1980 pour les grandes économies développées : il s'agit d'une libéralisation des opérations financières par la suppression de toutes les règles qui entravaient "trop" la concurrence (il ne faut pas croire pour autant que les marchés financiers ne sont pas organisés - la plupart le sont et ceux qui ne l'étaient pas avant la crise de 2008, le seront ensuite)
- décloisonnement, correspondant à la possibilité offerte par la déréglementation de passer librement d'un marché à l'autre en fonction des rentabilités respectives - ce décloisonnement concerne même l'ensemble des placements en particulier le marché immobilier et celui des matières premières - un tassement de la rentabilité des marchés financiers peut entraîner une reprise du marché immobilier ou des marchés de matières premières, car les opérateurs se détournent des placements financiers et spéculent sur l'immobilier, les métaux ou les produits agricoles
- désintermédiation, traduisant le fait que les financements directs (les entreprises ne passent plus par les banques, elles s'adressent directement aux marchés).
Ce dernier processus est cependant moins avancé que les deux autres. Les intermédiaires jouent encore un rôle important parce qu'ils sont aussi des acteurs de la vie des marchés financiers.