Remarques pour la consommation finale des ménages :

On prendra garde que les ménages entrepreneurs individuels ou producteurs pour usage propre peuvent faire des dépenses de consommations intermédiaires puisqu'ils produisent. La consommation des ménages n'est donc pas forcément une consommation finale, cependant, l'usage courant conduit à utiliser le concept consommation des ménages à la place de consommation finale des ménages ce qui , en toute rigueur est une erreur.

Si les achats de logements sont considérés comme de la FBCF et non pas comme une consommation finale c'est parce qu'on considère d'acheter un logement c'est acquérir un bien de production durable capable de rendre des services de logement. Ainsi l'acquéreur devient un producteur de services de logement. S'il occupe son logement il se rend ce service à lui même. Il est ainsi à la fois producteur et consommateur de ce service ce qui du point de vue comptable s'équilibre parfaitement.

La dépense de consommation des ménages est égale à la valeur de leurs dépenses en biens et en services de consommation ; elle comprend la part qu'ils supportent des dépenses de santé ou d'éducation par exemple.
La consommation effective recouvre l'ensemble de leur consommation. Elle est obtenue en ajoutant à la dépense de consommation supportée par les ménages les dépenses supportées par la collectivité et dites individualisables, c'est-à-dire celles dont le bénéficiaire peut être précisément défini. C'est le cas en particulier pour la santé et l'éducation. Par contre, les dépenses pour l'administration générale, la défense nationale, la sécurité, ne font pas partie de la consommation effective des ménages. Elles sont retracées dans un poste intitulé consommation collective.

Selon les usages, la notion la plus pertinente est la dépense de consommation ou la consommation effective. La dépense de consommation est plus appropriée pour étudier la liaison entre revenus et consommation. La consommation effective est un meilleur indicateur pour apprécier l'évolution du niveau de vie des ménages ; elle est aussi mieux adaptée pour les comparaisons internationales, la part socialisée de la consommation étant différente selon les pays.