Le 5 juillet 2006, le dollar s'échange contre l'euro au taux de 1, 2806 dollars pour 1 euro.
Le PIB par habitant de la France est égal à
28 012 euros par an ce qui correspond à 35872 dollars.
Si pour une raison ou une autre le dollar se déprécie
brutalement et passe à
1 euro = 1,32 dollars, le PIB par habitant des
français, en dollars, devient 36 975 dollars soit un
"enrichissement" de 3 % en quelques jours (rappelons que le PIB de
la France augmente en moyenne d'à peine 2 % par an depuis
le début des années 1980). Pourtant les français
ne seraient pas plus "riches" sauf s'ils vivent et consomment aux
Etats-Unis.
On pourrait penser que ce "biais statistique" n'existe pas si on
utilise la même monnaie ce qui est le cas dans la zone
euro. Il n'en est rien car le pouvoir d'achat de l'euro est
différent dans chaque pays de la zone, en fonction du niveau des
prix.
Pour corriger cette influence des taux de change les organismes
chargés d'élaborer des statistiques internationales
calculent des taux de change traduisant l'égalité des
pouvoirs d'achat des deux monnaies.
Imaginons qu'un café à Paris vaut 2 euros et à
New-York 1 $, le taux de change respectant l'égalité des
pouvoirs d'achat des deux monnaie est 1 $ = 2 euros.
Avec 1 $ ou son équivalent en euros, je peux consommer le
même produit dans les deux pays, j'ai le même pouvoir
d'achat avant et après l'opération de change.
Il suffit de généraliser ce raisonnement à un
ensemble de dépenses de consommation et on a le principe de
calcul deu taux de change respectant la parité du pouvoir d'achat des deux monnaie (on dit aussi taux de change en standard de pouvoir d'achat).